Le bulletin 157 de l'ACLJ (Association pour la création littéraire chez les jeunes) de janvier 2017. Et en ligne avec les divers liens.
Par Martine Gilhard, lundi 2 janvier 2017 à 23:44 :: Les parutions :: #2541 :: rss
Le bulletin 157 de l'ACLJ (Association pour la création littéraire chez les jeunes) de janvier 2017. Et en ligne avec les divers liens.
De la part de Projet Jeunesse Littérature Jeunesse, projetjeunesse@hotmail.com.
Le bulletin No 157 de janvier 2017
Notre mission :
permettre aux jeunes personnes de s’approprier leur littérature.
2016 fut une année tristement célèbre avec les nombreuses exactions dans plusieurs pays. Elle fut aussi une tendance, pour ceux qui avaient à voter dans les pays du Nord, à réagir contre l’establishment politique pour le meilleur, espéraient-ils, mais peut-être, en fait, pour le pire. Et les jeunes dans toute cette remise en cause des valeurs fondamentales qui devraient assurer la pérennité de leur sécurité, de leur bien - être, de leur éducation ?
2016 fut, pour l’ACLJ, une cuvée de réalisations, partagées avec de nombreux collaborateurs, des plus productives, venant d’une vingtaine de pays, sous forme de magnifiques témoignages à la recherche de la paix, de l’altruisme, de la compassion, de l’accueil des nouveaux arrivants, du développement durable. En cette nouvelle année 2017, l’ACLJ souhaite une large contribution d’un plus grand nombre d’entre vous pour élargir cette synergie qui anime nos collaborateurs afin de continuer à alimenter cette immense banque de productions multi culturelles à votre disposition.
À toutes et à tous nous souhaitons la réalisation de vos projets pour 2017.
KIE Junior, un premier journal pour lire, réfléchir, agir
Adama Diaby a mis sur pied l’ACLJ /Kédougou.
Kédougou est situé à l’extrême sud-est du Sénégal. Adama collabore avec l’ACLJ du Québec depuis plus de cinq ans afin d’encourager les jeunes de sa région à aller à l’école pour partager des tâches écoresponsables dans leur communauté, et pour développer leurs talents d’écriture à partir d’un contenu centré sur leurs besoins, leur culture, leur histoire, et leurs rêves. Au début de 2016, la première édition de KIE Junior fut le parfait reflet de ces objectifs.
Voici quelques-uns des titres des textes qui
étaient illustrés de magnifiques photos : Le
ramassage des ordures, Les dangers des
sachets de plastique, Le marché central de
Kédougou, Les problèmes de l'eau à Lawol
Tamba, L'histoire de mon école, Comment
construire une maison, La pêche collective: "le xoomo", Le mariage traditionnel, Portrait
de ma mère.
En cette fin d’année 2016, Adama récidive en réunissant plus d’une centaine de jeunes de plusieurs écoles de la région pour les faire réfléchir et les inviter à composer des textes sur l’insalubrité dans la commune de Kédougou et sur les conditions de vie des enfants qui travaillent dans les diouras ; ces mines sauvages à ciel ouvert d’extraction de maigres pépites d’or dans des conditions affreuses (risques d’accidents, insalubrité, conséquences sociales désastreuses pour les jeunes qui y travaillent).
L’ensemble des textes composés est en cours de révision dans le but de les mettre en page pour les diffuser prochainement.
Rappelons l’immense travail d’Adama Diaby qui a construit de ses mains des bâtiments
pour loger l’ACLJ / Kédougou. Afin d’élargir son action dans la région ainsi que pour
accueillir des participants étrangers, il vise la construction d’un Village des Arts et du
Développement Durable. Le financement constitue un frein, mais plusieurs initiatives
sont en cours pour démarrer au plus tôt ce projet. Vous voulez revoir les projets que
l’ACLJ a partagés depuis plus de cinq ans ?
Des sénégalais proactifs
Un autre Sénégalais digne de mention est Tidiane Diouf avec lequel l’ACLJ travaille depuis quelques années à Kaolack.
Kaolack est situé à 150 km à l’est de Dakar.
À la suite d’un projet commun d’enquête sur les besoins de la jeunesse pour pouvoir étudier dans de meilleures conditions, Tidiane Diouf a saisi l’occasion pour intensifier nos liens dans le cadre de projets avec son association SOS enfants de la rue de Kaolack. Au printemps 2016, il a organisé une 1ère édition de Génies en herbe avec la participation de six (6) écoles de la commune de Kaolack, et avec notre collaboration. En juin dernier, Ndeye Khady Kebe, une jeune étudiante a rédigé un rapport sur la Caravane médicale en partenariat avec l’ONG américaine Weer Africa qui a permis la réalisation de nombreuses visites médicales et la remise gratuite de médicaments.
Depuis 2014, à la suite de cette enquête qui a révélé les besoins criants auprès des
jeunes de lumière sécuritaire le soir pour étudier, l’ACLJ travaille sur un projet de
lumière à énergie solaire grâce à la compétence d’un collaborateur qui a commencé par
la réalisation d’un prototype, toujours en opération, qui permet d’alimenter en lumière
des salles disponibles pour plus d’une centaine de jeunes à Kaolack. La lourdeur d’un
tel projet ne nous permettait pas d’en assurer un suivi. La décision a été prise d’étudier
un prototype de lampe solaire individuelle. Aujourd’hui vingt-cinq prototypes viennent
d’être fabriqués localement. L’objectif est que ces lampes soient toutes fabriquées
localement et distribuées à des familles dans le besoin. Une recherche de financement
est en cours. Cet éclairage permettra aux jeunes qui en bénéficieront d’améliorer la
qualité de leurs études. Tel est le but de ce projet.
Sur le chemin du développement durable
L’ACLJ a mis en place, depuis 2013, la Banque de ressources écologiques créée par les jeunes. C’est une compilation de « trouvailles » faites par de jeunes personnes que l’ACLJ recueille grâce à ses collaborateurs dans divers pays. Ces expériences et ces observations sont présentées sous forme de fiches et de reportages. Le contenu est très diversifié : culture intérieure, permaculture, isolation, construction, assainissement, projets de recyclage, d’éclairage, ou d’aménagement écologique, etc.
L’ACLJ tentait, depuis quelque temps, de
trouver des collaborateurs pour alimenter
la Banque de ressources écologiques
créée par les jeunes. C’est maintenant
chose faite grâce à l’Association Jeunesse
Active du Togo. Cette Banque à la
disposition de tous a repris son chemin de
croisière en 2016, et nous espérons que
plusieurs d’entre vous nous donneront
l’occasion de continuer à l’alimenter au
cours de 2017.
L’après « Printemps arabe » en
Tunisie
Une expérience de motivation axée sur le
valorisation des productions sans jugement
de la qualité a permis à son groupe de
reprendre confiance et, pour certains, de se
lancer dans l’écriture. Sept poèmes figurent
dans les affiches rendues publiques au
Festival francophone de la poésie des
jeunes en Tunisie. Monia a organisé, le 15
avril 2016, un événement festif pour
montrer leurs réalisations et leur remettre
des diplômes de félicitations. Voilà un
exemple de ce que l’ACLJ peut offrir grâce à des collaborateurs sur place qui ne se
découragent pas pour continuer de mener un changement dans la volonté de leurs
jeunes de s’impliquer. Réalité ou cauchemar est un exemple de leurs productions.
Reconnaître l’identité, la culture, la langue d’origine des jeunes
Reconnaître la culture et la langue des jeunes prêts à s’investir dans des projets d’écriture, voilà un levier puissant de motivation. Cette approche s’est révélée très efficace chaque fois que nous avons eu l’opportunité de l’offrir. Rappelons ce vaste projet qui nous a fait découvrir l’Inde, sa culture, ses monuments historiques, ses fêtes et festivals, et sa vie de tous les jours, le tout en français et en anglais. Le projet « Paroles noires » traduit en swahili a eu un gros impact sur les personnes concernées.
Il s’agissait d’un recueil de témoignages de jeunes filles considérées comme des sorcières en République démocratique du Congo. Nous avons plusieurs autres expériences en espagnol, en arabe, en langue locale camerounaise.
En 2016, nous avons partagé un projet avec une enseignante de Puvirnituq, un village inuit de 1 500 âmes situé sur le 60e parallèle, à 300 km au nord de la limite des arbres.
Aujourd'hui, le mode de vie s'est modernisé.
Les jeunes deviennent plus instruits et doivent désormais œuvrer pour eux et pour leur peuple, tout en conservant leur riche culture.
Défi considérable pour ces enfants baignant dans trois langues : l'inuktitut, le français et l'anglais. Le projet consistait à créer une bande dessinée dans deux langues, soit l’inuktitut et le français.
En 2017, nous aimerions partager plusieurs projets avec vous dans plusieurs langues
afin d’offrir un contenu multilingue qui élargirait les possibilités d’utilisation d’un tel
contenu.
Les enfants vivent en famille et ils ont des droits
Cette réflexion s’est faite dans un petit village de France grâce à une animatrice hors
pair affectée à des services communautaires intégrés à l’école et offerts après les
heures de fréquentation scolaire. Ce rassemblement d’enfants autour d’activités
parascolaires est un bouillon de culture vivant et d’une immense richesse pour ces
jeunes qui en profitent grandement grâce
à des animatrices dévouées. C’est cette
approche que l’ACLJ exploite volontiers à
partir du Québec avec nos collaborateurs
partout dans le monde. Cette façon
d’aborder l’éducation non formelle et
l’enseignement est hélas peu comprise et
peu appliquée dans les cadres scolaires
hyper structurés des pays du Nord. C’est
pourquoi, nous nous réjouissons
grandement qu’elle soit ainsi exploitée
dans la collectivité d’un village qui a saisi
l’importance de miser sur sa jeunesse en l’impliquant dans des projets porteurs. À lire:
J’aime ma famille, Contes des enfants pour une journée spéciale et Les enfants ont des
droits.
Des adolescents de plusieurs pays recherchent la paix, la
compassion, la tolérance
Le 12 décembre 1996, l'Assemblée générale des Nations Unies a invité les états membres à célébrer la Journée mondiale de la tolérance le 16 novembre de chaque année par le biais d’activités s'adressant aux établissements d'enseignement et au grand public. Adriana LIzando, d’Argentine, a répondu à l’appel. Son approche en tant que professeur de français consiste à exploiter… en français tous les événements axés sur la gentillesse et l’altruisme pour faire réfléchir ses élèves sur ces thèmes et pour leur faire réaliser des productions écrites.
Précisons qu’Adriana est aussi présidente de l’association des professeurs de la
province argentine de Santiago del Estero. Elle a eu l’idée de lancer un projet
international auquel une dizaine de pays ont participé, « Dessine-moi un mouton »,
comme l’a demandé le Petit Prince à Saint-Exupéry. L’ACLJ s’est chargée de la
révision, de la mise en page et de la préparation d’un diplôme personnalisé pour
chaque jeune, soit plus d’une centaine de diplômes.
Mêmes préoccupations parmi les enfants de moins de douze ans
Toujours avec le sourire aux lèvres, Sydney Karams est un animateur exceptionnel pour donner le goût de lire aux jeunes qui fréquentent sa bibliothèque sociale La Romandroom à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Il l’a aménagée avec ses deniers en l’alimentant de plus de 5 000 livres. En 2016, la Journée internationale de la Gentillesse fut un événement grandiose avec de belles productions malgré de petits moyens.
Depuis 2011, un groupe d’aînés très actif à Drummondville, au Québec, se rend dans plusieurs écoles primaires de la région pour rencontrer des centaines d’élèves et les inviter à réfléchir sur l’importance de l’altruisme, de la solidarité, et de la gentillesse dans le cadre de la Journée internationale de la gentillesse, le 13 novembre de chaque année. Chaque enfant produit un dessin qui illustre ce qu’il a écrit pour expliquer sa vision de la gentillesse. Malgré la difficulté de plus en plus grande d'offrir gracieusement ce genre d’activités dans les écoles de la région, Lucie Rajotte, qui a coordonné ce projet avec la participation de ses partenaires aînés, a rassemblé une quantité impressionnante de témoignages de ces enfants qui voient dans la gentillesse une façon de vivre tant dans leur école que dans leur milieu familial.
En Algérie, Habiba, un professeur exceptionnel à l’écoute de ses jeunes, a profité de la Journée internationale de la paix pour leur faire écrire leur vision de la paix. Yousra résume bien ce que l’ensemble de ses amis a écrit: « Je souhaite que tous les pays du monde vivent dans la paix et la prospérité et que tous les enfants connaissent la joie dans leur vie. »
En République démocratique du Congo, « la situation politique dans notre pays est
instable. Depuis la rentrée scolaire, le programme d’activités ne se déroule pas
normalement à cause des troubles qui vont jusqu’à provoquer de nombreuses morts
d’hommes. », nous écrit un de nos collaborateurs dans ce pays en crise. Les enfants
sont très affectés par cette insécurité. Ils recherchent et réclament la paix. À Kinshasa,
Don Thierry travaille fort pour aider ses élèves en leur offrant une écoute attentive et en
leur proposant de traduire ce sentiment d’insécurité par des textes et des poèmes. On
trouvera dans ces écrits le quotidien de ces enfants qui aiment jouer au ballon comme
tous les enfants, mais aussi des messages forts comme celui-ci: « Oh ! La paix ! Toi qui
répares tous nos conflits, tu nous aides à faire un monde meilleur ; sans toi, il n’y aura
que la douleur, la tristesse, le malheur et la guerre… »
Comment faire partie des collaborateurs de l’ACLJ ?
Faire partie de nos collaborateurs ? Rien de plus simple ! Peu importe le pays où vous habitez.
Vous êtes un enseignant, un animateur socioculturel, un directeur d’établissement, un gestionnaire de projets dans le milieu de l’éducation, de la culture ou de la santé, un parent, un jeune ou un aîné ? Et :
— Un des projets sur les thèmes abordés par l’ACLJ suscite votre intérêt ?
— Vous êtes sensible à une cause qui touche les jeunes ?
— Vous partez dans un pays en voie de développement pour venir en aide à des populations ou à des jeunes en particulier ?
— Vous voulez un petit coup de pouce pour faire valoir les réalisations de vos jeunes et en faire profiter le réseau de l’ACLJ ?
— Vous avez quelques talents poétiques pour composer des répliques aux jeunes poètes en herbe dans le cadre du Festival francophone de la poésie des jeunes ?
— Tout simplement, vous aimeriez vous impliquer sans trop savoir comment ?
Dans tous les cas, n’hésitez pas à nous écrire à info@projetjeunesse.org
Nous nous ferons un plaisir de trouver avec vous ce dans quoi vous vous sentirez le plus à l’aise pour offrir votre collaboration en fonction de vos intérêts, de vos expériences, de vos aptitudes et de vos connaissances, selon vos choix de vie et vos disponibilités.
Ce bulletin est envoyé, dans plus d’une vingtaine de pays francophones et francophiles, à plus de 8 000 personnes et organismes dont plusieurs le diffusent dans leur milieu et que nous remercions chaleureusement.
Si vous avez des questions, des suggestions, ou des propositions de collaboration, n’hésitez pas à nous contacter.
Notre page Facebook mise à jour quotidiennement :
http://www.facebook.com/projetjeunesse
Notre site : www.projetjeunesse.org
Merci à tous ceux et celles qui ont contribué à alimenter ce bulletin et qui ont collaboré à sa rédaction. Lydie Coupé en a assuré la révision.
Didier Calvet, Association pour la Création Littéraire chez les Jeunes .
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