Adolf Shvedchikov (RUSSIE)

J'aime ces jours de silence printanier

© Adolf P. Shvedchikov, PhD, LittD (RUSSIA)

International Poet of Merit

Traduit par Silvie Reff Stern (FRANCE)

J'aime ces jours de silence printanier

J'aime ces jours de silence printanier

Tout embaumés du doux parfum des fleurs,

Avec des tours de nuages plus éclatantes que neige

Et les frais murmures du soupir des eaux.

J'aime les délices de Mai étincelant,

Lorsque je goûte une gorgée du vin de joie

En contemplant les enlacements du lierre serpentin

Tandis que mes pensées vagabondes s'en vont rêver au loin.


© Adolf P. Shvedchikov, PhD, LittD(RUSSIA)

International Poet of Merit

Traduits par Gina Rapez (FRANCE)

COUCHER DE SOLEIL

Le coucher de soleil brûle...les peupliers

Fatigués chuchotent.

Encore un jour disparu avec tous ses problèmes.

Comme aux temps bibliques

Un troupeau de moutons se déplacent

Laissant derrière lui des nuages de poussière.

Près du pied d’une montagne bleu ancienne

Je vois le même berger

Couvert par la même peau de mouton

Et entends le même aboiement des chiens.

Le troupeau est disparu au loin

Je ne peux plus entendre le bellement des moutons.

Comprendrons-nous un jour la raison

De ce mouvement éternel ?

Le coucher de soleil brûle...


2

PAYSAGE RURAL

Il a une vieille église, cimetière du village

Et un corbeau assoupi sur la croix

Le bruit des cloches flotte sur la brise fraiche.

Une odeur d’ambre se répand autour de

La couronne d’arbres.

Une étendue infinie a disparu dans le brouillard

Quel triste paysage rural...

Un coq marche le long d’une claie

Prêt à se battre avec les autres coqs ;

Mais son adversaire dort paisiblement.

Je regarde autour de moi tristement :

Ici reposent le chagrin

De rêves roses brisées,

Une vieille église, cimetière du village

Et un corbeau assoupi...


PIERRES

Je marche ressentant solennellement

Chaque pierre sous les pieds. J’enfonce des pierres

Dans la terre et me dis :"je devrais avoir honte !

Ai-je le droit de mettre le pied sur ces pierres

Pour les écraser ? Qui suis-je sinon un voyageur égaré ?"

Je m’introduis dans leurs vies comme un voleur

Ici elles ont peut-être passé des milliers d’années

Sous la chaleur des rayons du soleil sans jamais penser

Que par un jour sombre quelqu’un

Viendrait les frapper du pied.

Excusez-moi, s’il vous plaît, mes silencieuse amies.

Vous êtes comme des hiéroglyphes chinois pour moi.

Vous êtes un morceau d’éternité, et je suis seulement

Un voyageur égaré dans votre monde.


3

© Adolf P. Shvedchikov, PhD, LittD (RUSSIA)

International Poet of Merit

Traduits par Raymond Bath (BELGIQUE)

TU ES MON AMOUR DE CONFIANCE

Je ne voudrais pas te voir verser des flots de larmes.

Je n'ai pas besoin d'une passion violente.

Je hais les tonnerres et les éclairs.

Je ne veux pas avoir de querelle avec celle que j'aime.

J'aime tenir tes mains dans les miennes.

J'aimerais te considérer comme un don béni de Dieu.

J'aimerais te regarder droit dans les yeux afin d' être sûr

Qu'ils ne me mentiront jamais.

Je veux espérer que le pont qui relie nos deux rives

Par dessus la rivière sera inébranlable

Pendant de nombreuses années.

J'espère que tu seras pour moi la manne

Qui tombe du ciel.

J'attends de toi que tu sois mon amour confiance.


LE PRINTEMPS N'EST PAS ENCORE DE RETOUR

Le printemps n'est pas encore de retour.

Les champs sont toujours couverts de neige.

Pourtant la puissance qui s'y cache

Va bientôt s'éveiller.

Le coeur attend l'amour. Gardons l'espoir

Que le monde n'est pas fait que d'hypocrisie.

A tout moment, tu peux tomber amoureux.

A ce moment-là, tu es tellement confiant

Que tu mettrais ta tête

Dans la gueule d'un lion

Sans te demander si tu est sûr

Ou non de t'en tirer vivant.


4

L'AMOUR N'EST PAS UNE CHOSE SIMPLE

Nous avons pleuré, nous nous sommes querellés

Sans vraiment savoir pourquoi,

Nous avons suspendu une hache aiguisée

Au dessus de nos têtes,

Nous nous sommes laissés couvrir

Par un voile d'incompréhension. Tes mots insultants

Avaient déchiqueté mon coeur.

J'avais froid comme si j'étais enterré

Sous une avalanche de neige.

Nous étions soudainement

Devenus des étrangers l'un pour l'autre.

Je pensais bien que ma vie était finie,

Que je ne te reverrais plus jamais.

Mais tu es revenue les yeux pleins de larmes.

Dans ton visage blême,

Se voyait la rougeur de tes yeux gonflés.

J'ai connu à nouveau le bonheur.

Il y avait de l'espoir que tout renaisse comme au début.

J'ai baisé passionnément tes lèvres glacées.

Je crois entendre le rossignol chanter à nouveau.


TOUT LE MONDE EPROUVE LA LANGUEUR D'AMOUR

Tout le monde éprouve la langueur d'amour,

Toi aussi, quand tu effeuilles la rose

En respirant son parfum.

Quand tes lèvres touchent celles de la bien-aimée,

Tu flottes en plein ciel, dans le bonheur, et tu chantes :

Au revoir, au revoir, arrivederci, Roma !


5

TOUS DEUX FAISONS UNE CROISIERE OCEANIQUE

Tous deux faisons une croisière océanique.

Nous en verrons des pays !

Nous séjournerons dans des hôtels cinq étoiles.

Nous verrons comment vivent les gens de là-bas.

Nous assisterons à d'inoubliables

Levers et couchers de soleil.

Nous entendrons quantité de chansons.

Nous écrirons des tas de nouveaux poèmes.

Je suis certain qu'avec toi

Le monde révélera toutes ses couleurs

Tandis que, sans toi,

Il sera terne et muet.


JE T'APPARTIENS A NOUVEAU

Je t'appartiens de nouveau, embrasse-moi, veux-tu.

Je suis amoureux pour toujours.

Buvons l'amour à pleines coupes !

Retournons vers les grands espaces de la steppe

Ecouter le hennissement des chevaux.

Et le martèlement de leur galop fou !


LES DECEPTIONS DE LA VIE

Ma vie était joyeuse,

J'avais la réputation d' être un boute-en-train.

Aujourd'hui, j'ai tout perdu.

Mes amis m'ont tous oublié.

Mes parents ne veulent plus me voir.

Et je ne sais plus

Ou me réfugier.

Je passe dans le monde comme une pièce

Démonétisée et personne ne se demande

Qui je suis et où je suis.


6

QUAND VIENT LA NUIT

Quand vient la nuit,

Je n'ai plus la paix du coeur.

Qui peut soulager mon âme ?

Qui peut adoucir ma peine ?

Malgré la clarté des étoiles

Que répand le ciel nocturne,

Je ne peux trouver le sommeil

Parce que je suis tourmenté

Par d'éternelles questions.

J'ai beau invoquer le monde entier,

Je ne suis qu'un pauvre philosophe

A court de mots !


FLEURS FANEES

Voyez, les fleurs fanées, dites-moi

Où est passée votre prime fraîcheur.

Qu'est-ce qui a fait perdre votre coeur

Coralin et votre teint écarlate ?

Aussi bien, qu'est-il advenu à mon âme ?

Pourquoi se sont-ils éteints,

Les feux de l'amour qui luisaient à peine.

Que sont devenus à présent mon espoir et ma foi ?

En regardant les roses rouges, j'ai compris tout-à-coup

Que nous avions perdu l'amulette de l'amour sacré...


7

CE BLOC DE PIERRE AU BORD DE LA ROUTE

Salut ! mon lent voyageur.

Voilà longtemps que tu traînes sur cette route.

Tu t'allonges près de cette pierre

Et tu étires tes jambes fatiguées.

Regarde bien cette pierre :

Pendant un certain temps, elle a été aussi mon abri.

J'y ai laissé la souffrance de mon coeur

Quand j'étais tourmenté. J'ai cheminé aussi dans ce sentier

En imaginant à ce moment-là

Que j'allais m'envoler comme un oiseau. Je croyais être

Capable comme n'importe qui de cuire un gâteau.

Mais je me trompais, et les gens ont raison de dire :

La belle affaire ! Comme toi, il y en a des millions,

Mais il n'y a qu'un seul génie au milieu de cette multitude.

Tu ne peux changer les lois de la nature.

A ton tour, mon ami, de marcher sur la même route

Et de refaire les erreurs que j'ai faites.

Souviens-toi qu'il n'y a qu'un seul génie !

Mon temps est passé, et toi tu en es

Dans tes songes roses, espérant...


© Adolf P. Shvedchikov, PhD, LittD (RUSSIA)

International Poet of Merit

Traduits par Nadia-Cella Pop (ROMÂNIA)

JE REGARDE LE HAUT CIEL ET JE PENSE

Je regarde le haut ciel et je pense à la Lune

Qui lance des lumières et des chuchotements.

Je sens, parmi les soupirs

Les arômes de l'été m'embrassant.

Secrètement, une mante de nuit m'enveloppe.

J'aime son baiser et son orgueil.

L'arbre de cette nuit légendaire

Fait des imperceptibles bruits.

Je sens encore une éternelle rêverie.

Donc, je ne peux pas dire : c'est inutile.


8

PARMI LES HAUTS PEUPLIERS

Le silence descend

Parmi les hauts peupliers ;

La Lune somnolente

Laisse sa lumière d'argent,

En glissant doucement

Parmi les peupliers aux yeux bleus.

Mais où se trouve la voix divine

Celle, pleine des beaux rêves ?

Mon âme blessée

Regarde chaque jour

La Lune triste

Parmi des peupliers silencieux.


9

CONCERNANT L’AUTEUR

Dr. Adolf P. Shvedchikov, Docteur en Philosophie, Docteur en Lettres (RUSSIE)

Scientifique, poète et traducteur


Ne le 11 mai 1937 a Shakty, Russie. Diplôme 1960, Moscou, Université de l’Etat. Scientifique principal, l’Institute de Chimie Physique, Académie Russe de Sciences, Moscou.



Chef de Chimie, Pulsatron Technology Corporation, Los Angeles, California, USA.

Il a publié plus de 150 mémoires scientifiques et environ 500 de ses poèmes dans plusieurs journaux de poésie en Russie, les USA, le Brésil, l’Inde, la Chine, la Corée, le Japon, l’Italie, Malte, l’Espagne, la France, l’Albanie, la Grèce, l’Angleterre et l’Australie. Ses poèmes ont été traduits en italien, espagnol, portugais, grec, chinois, japonais, albanais, allemand et hindi.

Membre de la Société Internationale de Poètes, le Congrès Mondiale de Poètes, l’Association Internationale d’Ecrivains et Artistes, A. L. I. A. S. (Association Litteraire Italo-Australien d’Ecrivains, Melbourne, Australie). Il est également connu pour ses traductions de poésie en anglais ("150 English Sonnets of XVI-XIX Centuries", Moscou, 1992 ; "William Shakespeare, Sonnets", Moscou, 1996) ainsi que des traductions de plusieurs poètes modernes du Brésil, l’Inde, l’Italie, la Grèce, les USA, l’Angleterre, la Chine et le Japon.

Courriel : adolfps@gmail.com.