La femme de Yasuo Takamatsu a disparu

La femme de Yasuo Takamatsu a disparu, emportée par le tsunami qui détruisit Fukushima. Yasuo prend des cours de plongée sous-marine pour la retrouver.

Ne souriez pas : depuis qu’Orphée descendit aux Enfers à la recherche de son Eurydice, nous avons appris à reconnaître l’universalité de certains drames intimes.

La Noyée d’Onagawa nous fait voir, avec toute la densité et la délicatesse du poème, l’enchainement des événements terrifiants qui bouleversèrent le Japon en 2011.

On y voit d’abord le printemps naissant, délicat et ténu comme un haïku, puis la stupeur devant l’immensité de la vague qui se précipite vers la femme, ensuite, on erre parmi les décombres avec Yasuo, et on a le cœur qui se serre en le voyant prendre la décision d’aller la chercher. Ce n’est ni sensationnel ni voyeuriste : quand vous lisez ce texte, vous accompagnez le mari, votre main est sur son épaule, et vous imaginez les flots ondulants et tourbillonnants qui emportèrent la

« noyée d’Onagawa ».

Xavier Bordes, dans la préface qu'il consacre à La Noyée d'Onagawa, souligne l’importance contemporaine de la poésie qui, comme la Geste antique, tisse des liens entre le drame contemporain de nos difficiles rapports avec la nature qui dépasse nos technologies et notre entendement, et les mythes fondateurs qui donnent du sens aux événements à travers la créativité du langage – contrairement aux récits factuels des journalistes. La quête du personnage principal devient ici la représentation symbolique de notre condition – et nous invite à repenser l'humain pour comprendre et vivre (poeïen) la permanence de l'amour.

978-2-7570-0433-3

ISSN : 2100-3939

52 pages 20 cm X 14 cm

12 €

vente en ligne : http://www.jacques-andre-editeur.eu/web/ouvrage/436/+La+Noy%C3%A9e+d%27Onagawa.html

Marilyne Bertoncini

Vous avez dit classique ? C'est vrai, Madame Bertoncini est, de formation, d'esprit et de coeur, classique. C'est son classicisme qui autorise toute la modernité de son écriture, ce sont cette connaissance, ce sens de l'esthétique qui lui donnent l'indispensable audace pour oser la création contemporaine, pour faire évoluer la littérature et la langue. C'est d'ailleurs cela qu'il faut appeler la poésie. Et qui permet de parler enfin des choses importantes.

Enseignante, poète et traductrice, membre du comité de rédaction de la revue Phoenix, codirige la revue numérique Recours au Poème,

www.recoursaupoeme.fr

Titulaire d'un doctorat et autrice d'une thèse, La Ruse d'Isis, de la femme dans l'oeuvre de Jean Giono, elle a été membre du comité de rédaction de la revue littéraire RSH " Revue des Sciences Humaines ", Université de Lille III, et a publié de nombreux essais et articles dans diverses revues universitaires et littéraires françaises et internationales. Parallèlement à l'écriture, elle poursuit une activité de photographe et des collaborations avec artistes et plasticiens.


la collection Poésie XXI

58 titres : http://www.jacques-andre-editeur.eu/web/collections/po%C3%A9sie-21.html

Il ne s'agit ici que de poésie. Les textes sont nus, sous l'éclairage sans concession d'une typographie elle-même dépourvue d'artifices. Seule la chaleur du papier, ivoire et bouffant, va permettre aux mots de reposer sur une surface profonde et bienveillante.


Marilyne Bertoncini

De Phidias, fils de Charmidés, ainsi qu’il avait signé sur le socle d’une statue à Athènes, au Ve siècle avant J-C, on ignore presque tout.

Pline l’Ancien et Pausanias nous parlent, longtemps après, de ses œuvres, la plupart déjà disparues à leur époque : Phidias reste l’auteur des frises du Parthénon et de sa colossale Athéna, du Zeus chryséléphantin d’Olympie – considéré comme l’une des sept merveilles du monde – et d’une légendaire statue d’Athéna pour l’île de Lemnos.

On disait de lui qu’il était le seul à connaître l’image des dieux, et qu’il la révélait aux hommes par ses sculptures. Accusé d’impiété par ses concitoyens, peut-être pour avoir sculpté sur le bouclier d’Athéna le personnage d’un vieillard chauve lui ressemblant, il est jeté en prison, puis exilé à Olympie : c’est là qu’il serait mort, selon certains ; rien n’est attesté, sa trace se perd après son départ d’Athènes.

Le mot « exil » a sans doute fait naître dans mon imaginaire l’idée qu’il finit sa vie dans l’île de Lemnos, attaché à chercher jusqu’à la fin, dans les veines des marbres bruts, le visage des dieux.

Le mystère de cette vie tournée vers une quête d’absolu et de réalisme, ce destin de proscrit, cette vieillesse solitaire, m’ont longtemps fait rêver à la fin de Phidias et à sa dernière œuvre, dont il me plaît à penser qu’elle est cachée tout près de nous.

11 €


Lovichi

« Il y a toujours un livre de trop. Ne l’écrivons jamais. Du moins ne le publions pas. Qui sait s’arrêter reste grand. Son œuvre en tout cas demeure intacte. Plus simplement, demeure. »

Ainsi, avec Mythologies de haute mer, Lovichi décide-t-il de clore plus d’un demi-siècle de combat poétique. Entendons bien ce qu’il nous dit : ce recueil contient les derniers poèmes qu’il nous donne à lire ! Prenons garde alors de ne pas passer à côté de cette ultime salve. Non à cause de quelque indécente pulsion voyeuriste, par ailleurs dépourvue de tout intérêt – on ne lit pas un livre parce qu’il est le dernier… Mais parce que l’écriture de Lovichi se déploie ici au plus élevé de son art : les mots flamboient, précis comme autant de scalpels, et les phrases coulent en une savante et inexorable musique.

Pourtant Lovichi est au-delà de l’écriture. Si, avec Mythologies de haute mer, le poète rend public son testament esthétique, l’homme, aussi et surtout, nous lègue son testament éthique.

« Parfois

l’homme au poète

survit. »

Et c’est bien ce qui importe !

Jean PONCET

14 €


Stéphan Causse

Voici comment est né Caresser la mer. Homère et le mythe d’Ulysse ont inspiré bon nombre d’auteurs illustres dans la lignée desquels Stéphan Causse ne prétend pas s’inscrire. Il voulait parler du désir agissant qui hante Pénélope, mettre la plus belle femme de l’Antiquité, et la plus sage, au centre de son écriture.

L’étymologie masculine et très ancienne du mot grec « Pontos », qui signifie « les flots », dont la traduction italienne contemporaine « il mare », a conservé le masculin, justifie au travers de ce texte la possibilité de réaliser le désir de Pénélope, caresser la mer, son seul amant. La mer, dans la soudaineté de son désir et la lenteur de ses flots devient le symbole même de l’éros.

Ulysse quant à lui reste le jouet du désir des femmes, comme si l’ambiguïté phonétique mer/mère qu’offre notre langue française s’était jouée de lui.

Le recueil est construit en trois parties, d’abord L’île, qui est la genèse du couple, ensuite Caresser la mer, qui est la séparation forcée du couple, enfin La nuit sur les mains scelle définitivement l’union de Pénélope et Ulysse.

12 €


Jacques André éditeur

5 rue Bugeaud

69006 LYON

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