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Une saison à ne plus savoir où donner des yeux

Jouer au logo

Lors de la troisième édition de notre série Attention : logo ! consacrée au logo des Jeux Méditerranéens vous serez le témoin du mariage réussi entre sport et graphisme.

Les JM existent depuis 1951 et rassemblent 26 nations d’Europe, d’Afrique et d’Asie.

En 1979, pour les JM de Split, le jeune graphiste croate Boris Ljubičić, directeur artistique, crée le logo et la charte graphique de l’événement. Ce logo met en scène trois anneaux (trois continents) qui se réfractent dans les flots bleus de la Méditerranée. Il est toujours utilisé aujourd’hui.

Boris Ljubičić et le musée des Sports de Croatie nous ont confié de nombreux documents de travail, réalisations graphiques et objets dérivés qui vous emmènent dans les coulisses de ce grand événement sportif. Prochains JM à Oran en 2021.

20 novembre 2019 au 1er mars 2020


L’aventure intérieure

En 22 livres « à systèmes », voyagez à l’intérieur du corps humain. La collection Piero Marengo de Turin confie quelques-uns de ses ouvrages extraordinaires à notre Petit Salon annuel. Ces chefs-d’œuvre d’impression et de façonnage se déplient, s’entrouvrent, se manipulent, permettent une radiographie imagée des organismes humains mais aussi des animaux et des plantes. Parmi les ouvrages exposés, le précieux De Homine de Descartes (1662), considéré comme le premier traité européen moderne de physiologie. A admirer aussi, l’Iconoclastique anatomie de Witkowsky (1874), une réalisation exceptionnelle, tant du point de vue scientifique que de l'édition artistique. On y dénombre parfois jusqu'à 15 couches superposées de papiers imagés livrant tous les détails d’un organe.

20 novembre 2019 au 1er mars 2020


Voir les antibiotiques

Dans notre Petit Salon, nous présentons des publicités médicales sur les antibiotiques (1945-2004), en provenance des archives du Pr Antoine Andremont, spécialiste de la résistance aux bactéries. Un thème d’actualité, qui évoque le problème de santé mondial touchant les antibiotiques, passés de médicaments miracles à médicaments en péril. Cette exposition débute au moment de la Semaine de l’Antibiorésistance (Ministère des solidarités et de la santé). Du point de vue graphique, ces documents nous révèlent comment les agences de publicité s’emparent d’un sujet loin d’être « glamour » et inventent une mythologie du médicament, créant des visuels dignes des meilleurs thrillers. Claire Harpet, ethnologue (Université Lyon 3-Jean Moulin, Chaire Valeurs du soin) apportera son regard à cette présentation, car les acteurs des sciences humaines sont associés à la bataille pour sauver les antibiotiques.

20 novembre 2019 au 1er mars 2020


Histoires de clubs

Nous célébrerons le trentième anniversaire de la disparition du graphiste et dessinateur de caractères Marcel Jacno (1904-1989), connu pour sa création du logo du TNP et le design du paquet de Gauloises. Les Amis de Marcel Jacno (qui proposent une rétrospective à Avignon jusqu’au 14/12) nous ont confié des travaux de Jacno pour divers clubs : Club des soixante, Club français du livre, Club méditerranée, etc. L’affiche présentée ici est un clin d’œil aux Jeux Méditerranéens.

20 novembre 2019 au 1e mars 2020


La Fabrique des femmes

Chaque année, notre résidence de créateurs permet à un(e) artiste de travailler au musée devant le public. Natalia Paez Passaquin, diplômée en design plastique, a choisi de développer le thème des « femmes dans l’imprimerie » à l’aide de techniques liées à la typographie, la gravure. Cette recherche se fera en collaboration avec deux autres femmes de l’atelier de typographie du musée : Fernande Nicaise, sa responsable et Sabrina Saunière, animatrice. Natalia Paez Passaquin s’installera au 1er étage du musée, dans la rotonde.

N’hésitez pas à vous arrêter et à la questionner !

À partir du 1er octobre et jusqu’au 16 novembre


Journée coréenne

Dans le droit fil du partenariat avec le Musée national du Hangeul (Séoul), ratifié par notre directeur le 4 octobre 2018 à Cheongju, les visiteurs coréens se succèdent au musée. Joseph Belletante a ainsi accueilli le 25 septembre dernier Boyoung Lee, relieuse et restauratrice à Séoul (une profession très peu répandue en Corée) et la journaliste de Media Today (média papier et en ligne), Cheong Min Kyeong, très intéressée par notre exemplaire commercial de la Lumitype Photon (2e étage du musée) et par la photocomposition, inventée à Lyon (1944), qui contribua à l’arrêt progressif de l’imprimerie au plomb en France.


Permis de toucher

Cette belle réalisation de Fernande Nicaise, responsable de l’atelier de typographie, est un festival de caractères : le nom de chaque police est composé lettre à lettre dans la police correspondante, le tout enserré dans une « galée », cadre métallique qui contient le travail du typographe. A admirer et à toucher dans la collection permanente au 2e étage du musée, sur le meuble d’imprimerie, non loin de la presse Stanhope.


Merci Julie et à bientôt

Julie Davasse nous a accompagnés pendant deux ans au musée dans le cadre de son Master d’expographie-muséographie sous la direction de Serge Chaumier et elle a souvent mis la main à la pâte (d’ailleurs son travail de fin d’études était sur le thème du pain !), nous lui devons beaucoup de cartels et d’installations d’expositions, un bon coup de pouce pour MuséoPic, des belles idées en tous genres, une bonne humeur à toute épreuve, le tout orné de ses petits dessins reconnaissables entre mille. A bientôt Julie !


Geoffroy Tory, pionnier du graphisme

La ville de Bourges a inauguré une exposition sur Geoffroy Tory, pionnier du graphisme à la Renaissance, l'un des introducteurs du caractère romain en France et l'auteur du célèbre Champ Fleury (1529). L'exposition, dont Rémi Jimenes a assuré le commissariat avec Robert Tranchida, est visible jusqu'au 18 janvier à la Bibliothèque des Quatre Piliers. Elle présente une sélection de pièces tirées des principales bibliothèques de la région Centre Val-de-Loire, ainsi que quelques fleurons empruntés à de grands établissements parisiens. Programme à l'URL suivante : https://cutt.ly/KwZLPZl

Le bel ouvrage collectif lié à cette exposition, abondamment illustré, Geoffroy Tory de Bourges : humanisme et arts du livre à la Renaissance sera en vente à notre librairie (160 pages - 24 x 32 cm –125 illustrations couleurs – 24€).

Le musée expose dans sa vitrine du 1er étage le Champ Fleury, ou l’Art et Science de la Proportion des lettres, reproduction phototypique de l’édition Princeps de 1529, Paris.


Iconothèque musée de l’lmprimerie

Service médiation et développement des publics

- Belle participation aux Journées européennes du patrimoine avec un public fidèle et attentif,

- Un grand bravo à Géraldine Tardy et Pauline Royer qui ont mis sur orbite et sans « bug » les inscriptions en ligne sur notre billetterie, depuis le 17 septembre dernier. Rappel : les inscriptions pour les ateliers programmés de mars à juillet 2020 seront réservables en ligne le 16 janvier 2020...


Le Coin des Amis

Victoria sous un arbre

Une presse à imprimer comme décoration urbaine, on est forcément pour. A Sarlat, patrie de La Boétie, la place des Récollets réserve une surprise : sous un arbre trône une presse à platine Victoria n°5. C’est Monsieur André Derue, ancien imprimeur, qui l’a offerte aux promeneurs.

Un petit coup de chiffon ne serait pas de trop, mais un hommage à l’imprimerie, c’est déjà beaucoup ! Pour toute précision complémentaire sur la Victoria, notre base EX-Machina, récemment mise à jour, vous en dit plus.


Suite de notre feuilleton :

Optez pour les divines proportions

Au XVIe siècle, on cherche à produire des lettres par une construction géométrique, suivant une grille semblable à celle utilisée par l’architecte Vitruve (Ier siècle av. J.-C.) et reprise par Léonard de Vinci (1452-1519).

Des artistes Donatello (v. 1386-1466) et Ghirlandaio (1449-1494), qui ornent leurs œuvres d’inscriptions romaines, au moine Luca Pacioli (v. 1445-1517), ami de Piero Della Francesca (v. 1415-1492) et Léonard de Vinci (1452-1519), tous tentent de déterminer mathématiquement les proportions idéales. Considérant que les lettres sont l’expression du langage, lui-même véhicules des idées, elles se trouvent liées à la Divinité dans un ordre hiérarchique néoplatonicien. Leur harmonieuse construction doit refléter la géométrie divine. Suite aux théories émises par Fra Luca Pacioli (1509), les traités abondent, parmi lesquels ceux de Sigismondo Fanti et d’Albrecht Dürer (1471-1528). En France, Geoffroy Tory (v. 1480-1533) est l’auteur d’un Champ-Fleury (1529), aux ambitions similaires.

La suite sur notre site

Rappelons que Matthieu Cortat, dessinateur de caractères, est l’auteur de Mettons les points sur les I, d’où sont extraits les épisodes de notre feuilleton.

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