Mars 2019 No 54 036

Secours populaire : du bonheur dans les vitrines

L’exposition dédiée à l’histoire graphique du Secours populaire français a permis à des bénévoles de l’association de découvrir le musée, mais aussi à de nombreuses jeunes emmenés par le Spf dans des lieux de culture. Dans cette vidéo, des enfants témoignent de leur plaisir d’avoir visité notre exposition et bien sûr, réalisé une œuvre typographique à notre atelier.

Site du Secours Populaire : https://www.secourspopulaire.fr/accompagnement-scolaire-musee-imprimerie-grapus-education-populaire


L’Odyssée des livres sauvés

Le Musée de l’imprimerie et de la Communication graphique présente du 12 avril au 22 septembre 2019 l’exposition L’Odyssée des livres sauvés.

Il s’agit d’une invitation au voyage à travers les siècles, les continents, les événements mondiaux ou nationaux, sur les pas des livres annihilés, broyés, caviardés, menacés, blessés, spoliés, égarés, censurés, subtilisés, mais triomphant des vicissitudes de l’existence grâce à des sauveuses et à des sauveurs.

L’exposition célèbre également de nombreux ouvrages, tout aussi chèrement préservés, qui ont acquis les vertus de véritables talismans et sont devenus d’indispensables compagnons, jusque dans l’exil.

Une scénographie intimiste permettra de montrer ou d’évoquer ces livres et documents à la destinée exceptionnelle.

L’inauguration par Loïc Graber, adjoint délégué à la Culture, se déroulera le 11 avril à 19h, en présence de l’écrivain Raphaël Jerusalmy, auteur du texte « L’Ane et le Rapace » qui introduit l’ouvrage lié à notre exposition.

Vous souhaitez recevoir un carton d’invitation à cette soirée exceptionnelle ?

Faites-en la demande à

mil@mairie-lyon.fr en indiquant votre adresse postale (jusqu’au 30 mars, carton envoyé aux 20 premières demandes).


BibliOdyssées, cinquante histoires de livres sauvés

Édité chez Actes Sud, collection Imprimerie nationale/Arts du livre, l’ouvrage BibliOdyssées, 50 histoires de livres sauvés accompagne notre Odyssée et reprend les grandes séquences de l’exposition en évoquant, à l’aide de cinquante notices, le destin hors du commun des ouvrages et documents présentés. Ces cinquante histoires, des concentrés de surprises et de rebondissements, sont précédées de deux textes magistraux des écrivains Kamel Daoud et Raphaël Jerusalmy, qui ont accepté d’apporter leur sensibilité, leur expérience et leur érudition au thème développé par le musée.

BibliOdyssées est disponible à partir du 3 avril prochain à la boutique du musée et en librairie.

Découvrez quelques pages de l’ouvrage en feuilletant cette liseuse.

https://www.actes-sud.fr/catalogue/bibliodyssees


Quais du Polar

Dimanche 31 mars, Quais du Polar fait halte au musée, sous le signe du frisson nordique. Plusieurs événements pour ponctuer cette journée « glaçante » : de 10h45 à 12h, plongez au cœur du Moyen-Âge, ses scriptoria, ses techniques d‘écriture, grâce à une rencontre-dialogue entre l’auteure de romans policiers historiques Vivianne Moore et notre calligraphe-enlumineur Marie Gorrindo. De 14h30 à 16h30, à l’atelier, notre typographe Fernande Nicaise imprimera devant vous et avec vous un « avis de recherche » du tueur en série Joseph Vacher, qui décimait les bergères dans les années 1890, avec des illustrations tirées du journal Le Progrès de l’époque. Si vous souhaitez un peu plus de douceur, Marie Gorrindo vous proposera une démonstration d‘enluminure de 14h30 à 16h30.

Accès libre avec un billet d’entrée du musée, 6/4 €.


Journées européennes des métiers d’art

N’oubliez pas que la typographie est un métier d’art ! Fernande Nicaise, responsable de notre atelier d’imprimerie, vous initiera samedi 6 avril, de 14h à 17h aux secrets de l’Art noir, celui qui permet de conserver tous les autres !

Dimanche 7 avril, Delphine Chauvin, illustratrice, vous proposera de 15h à 17h une démonstration de création d‘étiquettes de vins, un domaine où la créativité est aussi à son apogée !

Accès libre avec un billet d’entrée du musée, 6/4 €.


Imprimer la musique

De la typographie à la gravure sur bois, de la gravure sur métal à la lithographie, l’édition musicale n’a eu de cesse de s’adapter aux découvertes technologiques pour satisfaire sa clientèle tout en maintenant un coût de revient accessible. A partir des premiers exemples de typographie musicale, qui apparaissent en 1501 en Italie, bientôt suivis par la gravure sur bois, cette conférence retracera l’évolution de cette branche particulière et mineure de l’imprimerie, riche en découvertes techniques, parfois très active mais toujours marginale, comme le furent les marchés des estampes ou des cartes.

Laurent Guillo, le conférencier, consacre ses travaux aux sources imprimées et manuscrites de la musique des XVIe et XVIIe siècles, essentiellement en France et dans les Anciens Pays-Bas. Une conférence organisée par les Amis du musée.

Lundi 8 avril 2019 à 18h15 aux Archives municipales de Lyon, entrée libre.


Les ateliers du musée

... samedi 30 mars : atelier découverte de pop-up avec Eléonore Litim, 10h -13h et 14h-17h, 36€ ; atelier de Kitchen litho avec Eléonore Litim (litho sur aluminium) 72€ le weekend (adultes) les 6 et 7 avril, 10h-13h et 14h-17h.

Réservation pour les ateliers :

inscriptions sur resa-mil@mairie-lyon.fr ou en ligne sur notre billeterie.


Vous avez dit érinophile ?

Keith Dixon, professeur de civilisation britannique à Lyon 2, nous a donné en 2007 une collection de vignettes non postales. L’érinophilie est la collection de ces vignettes qui ressemblent à des timbres mais n’en sont pas. Encore un domaine à ajouter à celui, encore plus vaste et varié, des imprimés éphémères.


Dans cet épisode de notre roman-feuilleton sur les bizarreries de la lettre, on vous annonce qu’on a retrouvé le maraud qui a inventé l’accord du participe passé avec avoir

En 1533 paraît la Brefve doctrine, un traité de ponctuation rédigé par trois personnages fameux : Geoffroy Tory, Antoine Augereau (graveur de poinçons typographiques et « maître de Garamont », v. 1485-1534) et le poète Clément Marot (1496-1544).

Ce dernier fait partie des « Lecteurs du roi », groupés autour de Marguerite de Navarre (sœur de François Ier).

L’aréopage comporte également Robert Estienne, qui imprime le Traité de la punctuation de la langue francoyse (1540) d’Étienne Dolet. Du point de vue religieux, tous penchent du côté du protestantisme, et cherchent à réformer la langue et l’écriture tout comme la religion. Marot connaît l’exil à plusieurs reprises, en Italie, Suisse et Savoie (territoire alors indépendant de la couronne de France). C’est lui qui a formulé (et peut-être inventé) la règle d’accord du participe passé avec avoir, ce casse-tête pour des générations d’écoliers, depuis. Les trois compères vont également généraliser l’utilisation de l’apostrophe.

La suite sur notre site


Le Coin des Amis

L’Empereur Claude, inventeur du V

Un clin d’œil à l’exposition Claude qui vient de s’achever chez notre voisin le Musée des beaux-arts. Le monument ci-dessous marquait l’un des points de bornage de l’extension du périmètre sacré de la ville de Rome (pomerium), privilège décerné par Claude pour étendre les frontières de l’empire pendant son règne. L’inscription contient l’une des trois nouvelles lettres que Claude ajouta à l’alphabet latin :

Ⅎ ⅎ, le digamma renversé, est une lettre latine, introduite par Claude, pour représenter la consonne v ou la semi-voyelle w afin que le V soit uniquement utilisé comme voyelle. Cette lettre s'appelle en latin digamma inversum et fait partie des lettres claudiennes.


Souvenir de communion

On pourrait l’appeler pop-up des années 1900. Trouvé par Françoise et Bernard Langlois lors d’un déménagement, ce beau souvenir « dépliable », en parfait état, nous a été offert par ses inventeurs.


L’Ami américain

Bien sûr, les Amis apprécient toujours de recevoir des fiches de renouvellement d’adhésion à l’association. Mais il est rare qu’ils en reçoivent dans une enveloppe aussi impressionnante que celle postée par Skip Nicholson, de Los Angeles, Californie.

Enseignant en littérature et composition anglaises, Skip Nicholson nourrit une passion pour les livres, pour la chose imprimée, et il n’a pas hésité à parcourir 9500 km pour visiter le musée, rencontrer les Amis et leur déclarer sa flamme (il est aussi collectionneur de timbre) : pour lui, notre musée est unique, il n’existe pas aux Etats-Unis une institution aussi remarquable, spécialisée à la fois dans l’imprimerie le graphisme.


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