DERNIER SOUHAIT

Ô vent,

je te l'ai demandé si souvent -

et toujours tu ne m'as montré

que ton visage courroucé.

Pour la dernière fois

je t’en supplie.

Prends-moi dans ta main,

emmène-moi

jusqu'aux frontières

mais ne me livre pas

aux gardes.

Place un hamac

entre nos oliviers

et allonge-moi à l'intérieur.

Berce-moi

et siffle ensuite

une chanson pour m'endormir.


HUSSEIN HABASCH, KURDISTAN (SYRI) 1948

Traduction Germain Droogenbroodt- Elisabeth Gerlache

ITHACA 496