Printemps des Poètes 2017 : Afrique (s). Poèmes reçus au journal. Trois en un envoi, pour ce soir : PETITE FILLE DE LA BROUSSE, BLANC OU NOIR, HUTU TUTSI d'“Aziadée”.
Par Martine Gilhard, samedi 18 mars 2017 à 22:36 :: Les activités et infos de l'association Millén'Arts Défis. :: #2638 :: rss
Printemps des Poètes 2017 : Afrique (s). Poèmes reçus au journal. Trois en un envoi, pour ce soir : PETITE FILLE DE LA BROUSSE, BLANC OU NOIR, HUTU TUTSI d'“Aziadée”.
De la part de Madame Gabrielle SIMOND, Présidente du Cercle Universel des Ambassadeurs de Paix SUISSE/FRANCE.
Petite fille de la brousse
Petite fille de la brousse
Comme tu es jolie !
Espiègle, aux pieds nus
Tu ris et tu joues
En toute innocence et bonheur.
Tu me regardes, étonnée
La couleur de ma peau diffère de la tienne
Ma longue chevelure n'est pas crépue
Mais toutes deux, avons en commun
Cette lueur d'amour blottie à l'intérieur
De notre cœur, joyeuse
Qui se communique à tous ceux
Dont l'âme est prête à l'accueillir !
Petite fille de la brousse
Si loin de moi mais pourtant si près
Tu as comblé mon être
D'une étrange et douce nostalgie
Et ma pensée, souvent voyage
A travers les cieux, là-bas
Dans ton village où la vie
S'écoule aux rythmes des âges
Où le temps n'a pas de limite…
Blanc ou Noir
Je suis Blanc, tu es Noir
Où est la différence ?
Je suis né, tu es né
Blanc ou Noir
Quelle importance !
J'ai un cœur, une âme, un esprit
Tu as un cœur, une âme, un esprit
Mon cœur devrait être blanc
Pourquoi ne le serait-il pas ?
Certains Blancs aveuglés par l'orgueil
Dominent les Noirs avec mépris
Ils ont les mains blanches
Mais elles sont noires !
Quand viendra t'il l'espoir
Où le Blanc et le Noir
Vivront la main dans la main ?
Hutu Tutsi (Afrique 1994)
Je suis Hutu, tu es Tutsi
Tu habites de l'autre côté de la rue
Je t'aperçois chaque jour et je te salue
Tu as besoin d'aide, je te l'apporte
Qu'il est bon mon ami de vivre ainsi !
Mais du fond de l'horizon surgit la terreur
La guerre frappe à la porte du village
La folie s'empare de tous les esprits
Les corps mutilés, décapités jonchent la terre
L'enfant terrifié hurle près du cadavre de sa mère
L'odeur de la mort rôde comme une voleuse.
Tu es là avec ta machette, le bras levé vers moi
Je te regarde les yeux pleins de larmes et je te supplie
Auras-tu le courage de m'égorger ?
Quel crime ont-ils commis pour subir ces atrocités ?
Parce qu'ils sont Noirs et pauvres ?
Parce qu'ils ont trop de richesses ?
Et le monde lâchement ferme les yeux…
“Aziadée”.
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