De notre ambassadeur Michael Adam d'Israël.

Feu (e) la paix

Violente est l'atmosphère et guerriers sont les accent

De part et d'autre, les villes sont mises à feu et à sang

Comme toujours, les extrémistes de tous poils attisent la haine

La tuerie prolifère et prospère entre Mohamed et Cohen

La paix, un jour apparue, a pris la mauvaise route

Un couloir étroit nous mène à la misère et à la déroute

Le chemin du feu et du sang est une voie sans escale

La modération a cédé la place à la ferveur radicale

Des enfants meurent à Tel-Aviv, à Gaza et à Bagdad

Dans les villages en feu partout on voit la débandade

Des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux sans âge

Ont depuis longtemps oublié le temps du badinage

Ici et là, dans les champs bombardés, plus de coquelicots à tresser

Mais des êtres apeurés, effrayés, angoissés et stressés

Leur regard en feu est fixé sur un étrange kaléidoscope

Aux reflets noirs et sombres comme un triste horoscope

Dans lequel ils voudraient voir, là-bas, outre-ciel

Une lueur d'espoir, non un goût de feu mais celui du miel

Apercevoir non plus un saule en feu mais un flamboyant

Pour ne plus voir un Eden dévasté mais un jardin verdoyant

Pour qu'enfin la pondération domine sous le casque

Et que les hommes changent finalement de masque

Puisse la paix entre Israël et Ismaël devenir l'hôte

Et que chacun puisse enfin marcher la tête haute

Moi qui de bonheur, d'amour et de paix ai tellement soif

Puis-je espérer que bientôt cet avènement me décoiffe ?