VOUS REVIENDREZ À BERLIN-SUR-MEUSE

Charleville sous l’occupation allemande

1914/1918

Philippe PINTAUX

Collection «Romans Historiques» ; Série «XXe siècle»

ISBN : 978-2-343-06777-3 • 22,50 € • 248 pages

Pour bon nombre de Français, la Première Guerre mondiale, c’est avant tout les tranchées, les poilus, et les grandes batailles. Mais pour les habitants du Nord et de l’Est de la France, c’est aussi l’occupation allemande, tout particulièrement à Charleville, ville des Ardennes qui va devenir la capitale du IIe Reich, avec la présence de Guillaume II, du grand État-major général allemand, du gouvernement et même d’ambassades.

Pire encore, les habitants de ces régions seront perçus par le reste du pays comme les «les Boches du Nord» alors qu’ils subissent la dureté extrême des conditions d’occupation : destructions, pillages, travail forcé, prises d’otages, résistance, camps de concentration…

Dans ce roman sensible, le lecteur suivra avec intérêt l’itinéraire de Berthe, une jeune femme qui va devoir affronter cette tourmente en compagnie de ces trois jeunes enfants.

Une évocation vivante en même temps qu’un hommage à ceux qui furent bien souvent injustement traités par l’historiographie.

L’AUTEUR :

Philippe Pintaux, issu d’une vieille famille de Charleville, est avant tout un passionné d’histoire. Il a été le maire de la ville de Pithiviers où il a œuvré en faveur de la réconciliation autour de la mémoire et se partage actuellement entre Bourges et l’Ardèche.

EXTRAITS

«Les premières lueurs de l’aube naissante montaient à l’horizon. Bientôt les ténèbres laissèrent tomber un voile noir sur les arbres environnants comme pour leur faire porter le deuil de la défunte nuit. Le ciel devenait laiteux. Durant la nuit le froid s’était invité et les tout premiers rayons de soleil semblaient n’avoir aucune prise sur lui. La nuit durant, le canon n’avait cessé de manifester sa présence rageuse, à la fois proche et lointaine. La route ne s’était pas tue durant la nuit.

De temps à autre le pâle éclat d’une lampe tempête, parfois accompagné d’autres lumières faiblardes en traçaient le souvenir aux yeux du veilleur. Durant la nuit, quelques fuyards s’étaient arrêtés non loin du campement improvisé des Tillet. On dormait pour certains à même le sol, d’autres enroulés dans une couverture, une bâche. Tout au long de cette nuit d’été, le pas des chevaux et le roulement des chariots sur la pierre des chemins ne cessaient de rappeler à chacun que l’on fuyait, à tout va.

Mais voilà que l’on s’agite sous l’auvent de fortune dressé la veille sur la charrette maraîchère. Un enfant se redresse, puis un second. Les mères attentives prennent dans leurs bras leurs progénitures et les cajolent. Pierre sera le dernier à s’éveiller. Il vit alors sa mère se pencher sur lui, bientôt rejointe par Marie Jeanne, Jeanne et Achille. Tous souriaient à l’enfant à moitié réveillé. Puis la maman lui caressa la joue avant de l’embrasser. Et alors qu’elle se relevait, les trois adultes, d’une seule voix lui susurrèrent :

—Bon anniversaire Pierre ! »



Pages 42-43

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«Vous reviendrez à Berlin-sur-Meuse» Charleville sous l’occupation allemande 1914/1918 de Philippe Pintaux



«Si, de par la France, hommes, femmes et enfants sont rongés d’inquiétude pour leur mari, leur père, leur fils. Désormais en Ardennes, il faudra craindre, en plus, les réactions, les vexations, la brutalité voire la cruauté d’un occupant que la victoire rend arrogant. En ce mois de septembre 1914, il y avait désormais deux Frances. La France sous le joug allemand et la France libre que l’orgueil démesuré des Teutons qualifiait de «France non encore occupée» ».

En 1914-1918 Charleville et les Ardennes sont occupés par l’armée allemande et la ville abritera même leur quartier général qui recevra les grands pontes de l’état-major allemand et où l’empereur Guillaume II résidera deux ans. La France n’a eu que faire de ces Français qu’on qualifiait de «boches du nord», ils furent rejetés par les allemands et rejetés par leurs compatriotes.

«Les évacués, cette race honteuse, ne sont en définitive que des profiteurs, des assistés, des embusqués, des planqués, des étrangers. Bref leurs compatriotes n’ont que faire de ces «boches du Nord»! »

Quatre années d’humiliation et un point de l’histoire qui n’a guère inspiré les auteurs et les historiens mais aujourd’hui Philippe Pintaux tente de restituer cette période oubliée à travers le portrait de Berthe, une femme courageuse dans la tourmente de la grande guerre. Quatre années d’occupation pour Lille et Charleville-Mézières, une période douloureuse : l’exode des Belges et Ardennais dès le mois d’août 1914, la dure cohabitation avec l’ennemi, les massacres, les pillages, les réquisitions de logements, d’outils de production des usines, de chevaux, de chiens même, du bétail, de fruits, tout est bon à rafler y compris tous les objets contenant du cuivre, du plomb, de l’aluminium et du nickel. Puis il y a les bombardements réguliers de l’artillerie, la violente répression, les arrestations, les déportations, les travaux obligatoires, les contrôles imposés à la population, les exécutions, et la résistance. Berthe participera au réseau de renseignement «Poincaré» ainsi que son fils aîné âgé de dix ans Pierre.

«Est-ce qu’ils savent en France libre ce qu’ici, nous endurons ?».

Ce livre rend hommage aux femmes dans la grande guerre et à leur rôle prépondérant dans l’effort de guerre. Devenues soutien de famille, elles avaient en charge l’éducation des enfants et surtout, devaient subvenir aux besoins de leur famille, malgré les rationnements et les pénuries. Berthe est l’une d’entre elles, une femme courageuse qui ne se résigne pas ni ne se décourage. Un témoignage intéressant et je tiens à remercier les éditions l’Harmattan de m’avoir envoyé ce roman. A lire pour la mémoire historique.

En vente aux éditions l’Harmattan

10 COMMENTAIRES SUR “«VOUS REVIENDREZ À BERLIN-SUR-MEUSE» CHARLEVILLE SOUS L’OCCUPATION ALLEMANDE 1914/1918 DE PHILIPPE PINTAUX”

1.



celina

17 décembre 2016

Intéressante cette lecture Cat. C’est vrai que les régions occupées ont connu de grandes tragédies, terrible



Cat

17 décembre 2016

Merci Celina !

2.



Goran

17 décembre 2016

Sans les femmes nous ne serions rien…



Cat

17 décembre 2016

«La femme est l’avenir de l’homme» qui chante cela ?



Goran

18 décembre 2016

Jean Ferrat

Cat

18 décembre 2016

Et oui bien sûr !

3.



Madame lit

17 décembre 2016

Une bien intéressante lecture pour ne jamais oublier le rôle de nos mères et sœurs en temps de guerre… Merci de la présentation !

4.



Mokamilla

21 décembre 2016

J’associe Charleville à «mon» Rimbaud. Alors d’une façon ou d’une autre, ça me parle…

5.



Philippe PINTAUX

3 février 2017

Merci pour votre intérêt à cette période de l’histoire passée sous silence et qui le demeure encore aujourd’hui.

Vos commentaires me font chaud au cœur.

L’auteur

Philippe PINTAUX



Cat

3 février 2017

Merci Philippe !

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