L’Espagne

La fête est partout

Dans les esprits, les corps,

Dans la nature… comme

Un appel à la vie.

Entre les tapas … les bières,

Les chants… les rires,

Des mains fraternelles

Nous élèvent aux joies simples.

L’art flamboie

De Salamanque à Séville,

Symbole restauré

Des grandeurs anciennes.

Vieux ports encastrés

Dans les montagnes rieuses

Lient les embruns du large

A la féerie des sommets.

L’esprit espagnol

Conserve ses valeurs

Dans une Europe qui tangue

Vers un futur chimérique.


LE GERS ETERNEL

En parcourant le Gers,

Je me glisse … dans

Les fissures de l’histoire :

Partout elle m’interpelle.

La nuit, quand je m’avance

Vers Elusa … antique capitale,

La cathédrale m’apparaît,

Reposant dans son écrin d’or.

Les poètes l’ont chanté,

Les écrivains l’ont loué,

Ce Gers éternel … qui

Franchit les barrières des siècles.

En flânant dans les marchés

Sous les arcades voûtées,

Je sens le temps s’évaporer,

Un parfum d’antan … m’enveloppe.

De vallon en vallon jaillissent

Tours, châteaux … moulins

Tapis dans les maïs … les tournesols,

Trésors d’un passé … vivant.


LA BEAUTE

Le monde court

Vers la beauté

Sans jamais la saisir

Qu’un instant furtif.

Ton regard qui se fond

Dans le mien

N’est que le reflet de nos désirs,

Emportés par les forces de la vie.

L’enfant… le visage angélique

Rayonne à la vie,

Le vieillard, la canne à la main,

Frissonne devant la vie.

L’oiseau dans le ciel

Dans sa grâce envoûtante

Nous ouvre des chemins de lumière.

Bien vite, il disparaît à l’horizon

La beauté est fugace,

Jamais on ne la garde.

Elle va et vient :

Telle l’anguille…elle glisse.


LA NUIT

Etincelles, lueurs magiques

Des étoiles sur la voûte céleste

Fondent dans la nuit… et

Enveloppent mon âme.

Un oiseau de nuit

Frôle mon visage,

Fait passer en moi un frisson

Venu du mystère du temps.

Le bruissement d’une feuille

Me ramène à l’évidence :

Autour de moi la vie

Continue ostensiblement.

La lune veille.

Plongé dans le repos,

Rassuré, je me laisse aller

Dans le silence régénérateur.

Ma tête s’emplit

De merveilles,

Sur mon tapis d’herbe

Je vogue dans l’univers.


Nature… ma vie

Des gouttes de rosée

Aux reflets d’étain

Sur l’herbe fine

Perlent.

Sur la vallée,

L’aurore naissante

Rend mon cœur

Joyeux et serein.

Les esprits de la terre

Emplissent mon être

D’espérance,

De beauté, de plénitude.

Mystérieuse nature,

Je me retrouve en toi,

Majestueuse fée

De ma jeunesse heureuse.

Saisirai-je un jour tous les mystères

De cette nature,

Contrastant avec le béton

De nos villes ?

Près des grands bois,

Des lianes et des roseaux

Entrelacés, des ajoncs

Forment sur l’eau des dessins changeants.

L’eau du ruisseau oscille,

Argentée sous le soleil,

Avec des reflets…et

S’avance, tranquille.

Il emporte avec lui

Les fatigues de nos vies,

Nos échecs et nos soucis,

Eclairant notre avenir d’un jour nouveau.

Nature, tu transformes

Nos vies… devenues trop pesantes.

Tu est l’origine de nos rêves

Se réalisant sur notre chemin.

Ton paysage est resté… celui

Qui modulait mes rêves d’enfant.

Aujourd’hui il apaise mes soucis d’adulte,

Rend ma vie plus légère,

Me transportant sur des sentiers nouveaux.


MA VIE

Je m’élance dans la vie,

Tel un saltimbanque.

A tâtons, je trouve

Les repères de mon avenir.

Une impression de bien - être

Emplit mon cœur, mon âme

Chaque fois que je place une pierre

Pour tracer la route de mon destin.

Ainsi les jours s’écoulent

Dans une sage recherche

Et ma voie se dessine vers

Des sentiers lumineux.

La vraie vie commence :

Je m’accomplis désormais

Dans mon potentiel humain, spirituel,

Qui dirige mes pas.

Les sentiments de neutralité, de mort

S’éloignent alors de ma pensée

Et font place

A une lueur de succès, d’absolu réalisé, d’éternité.

Heureux celui qui sait

Franchir légèrement les portes

De son devenir

Dès l’aurore de sa vie !

Le monde s’ouvre devant lui,

Les résistances cèdent

Sous la poussée…de

Son esprit de mieux en mieux éclairé.


LA NATURE…SES TRESORS

Soleil du matin,

Incandescence légère,

Allume en nous

Le feu de la vie.

Une envolée d’oiseaux

Brasse l’air … et se perd

Là-bas dans le lointain :

Rêves de liberté nous envahissent.

Des odeurs excitent nos sens.

Comme l’encens d’une célébration,

Elles font jaillir en nous

Les émois d’un bonheur léger.

La forêt vit … dans sa fourmilière

D’habitants … qui joyeusement l’animent,

S’égaie au soleil filtrant,

Irradie de ses parfums le promeneur.

Les petits êtres qui la peuplent,

Ames d’un monde mystérieux,

Nous plongent aux lueurs des feux follets,

Dans les rêves de nos ancêtres.

Le muguet … dans les bois

Enflamme les cœurs.

Les violettes aux parfums voluptueux

Embrasent les amants.

Abeilles, insectes, oiseaux … pollinisent

Arbres, plantes … génèrent la vie.

La nature s’éveille, se colore.

L’homme croît en s’y associant.

Les feuilles vibrent dans les arbres

Tels des papillons, qui

Font mouvoir l’air

De leur battement léger.

L’éther emplit l’atmosphère

D’une couche d’air blanchâtre.

Elle brûle la peau

Des rares promeneurs … dénudés.

Nature, tu n’en finis pas

De nous bercer de tes beautés.

Elles surgissent sous nos pas

Lorsque nous entrons dans ton univers.

Tout est en toi … qui

Nous aimes … nous transformes,

Pour libérer en nous

Des énergies de vie superbes.

A ton contact … chacun se sent

Un dieu créé par la divine pureté

Et va pouvoir aller à la conquête

De ce monde que tu lui as offert.

Tu apportes la paix d’une mère,

Donne les joies d’une femme,

Offre la beauté d’une déesse,

Ouvre à la force, la connaissance de la vie.

SERGE LAPISSE