Poèmes de Serge LAPISSE.
Par Martine Gilhard, vendredi 16 décembre 2016 à 20:17 :: Le coin poésie :: #2520 :: rss
Poèmes de Serge LAPISSE.
De la part de Serge LAPISSE de PESSAC (33), FRANCE.
L’Espagne
La fête est partout
Dans les esprits, les corps,
Dans la nature… comme
Un appel à la vie.
Entre les tapas … les bières,
Les chants… les rires,
Des mains fraternelles
Nous élèvent aux joies simples.
L’art flamboie
De Salamanque à Séville,
Symbole restauré
Des grandeurs anciennes.
Vieux ports encastrés
Dans les montagnes rieuses
Lient les embruns du large
A la féerie des sommets.
L’esprit espagnol
Conserve ses valeurs
Dans une Europe qui tangue
Vers un futur chimérique.
LE GERS ETERNEL
En parcourant le Gers,
Je me glisse … dans
Les fissures de l’histoire :
Partout elle m’interpelle.
La nuit, quand je m’avance
Vers Elusa … antique capitale,
La cathédrale m’apparaît,
Reposant dans son écrin d’or.
Les poètes l’ont chanté,
Les écrivains l’ont loué,
Ce Gers éternel … qui
Franchit les barrières des siècles.
En flânant dans les marchés
Sous les arcades voûtées,
Je sens le temps s’évaporer,
Un parfum d’antan … m’enveloppe.
De vallon en vallon jaillissent
Tours, châteaux … moulins
Tapis dans les maïs … les tournesols,
Trésors d’un passé … vivant.
LA BEAUTE
Le monde court
Vers la beauté
Sans jamais la saisir
Qu’un instant furtif.
Ton regard qui se fond
Dans le mien
N’est que le reflet de nos désirs,
Emportés par les forces de la vie.
L’enfant… le visage angélique
Rayonne à la vie,
Le vieillard, la canne à la main,
Frissonne devant la vie.
L’oiseau dans le ciel
Dans sa grâce envoûtante
Nous ouvre des chemins de lumière.
Bien vite, il disparaît à l’horizon
La beauté est fugace,
Jamais on ne la garde.
Elle va et vient :
Telle l’anguille…elle glisse.
LA NUIT
Etincelles, lueurs magiques
Des étoiles sur la voûte céleste
Fondent dans la nuit… et
Enveloppent mon âme.
Un oiseau de nuit
Frôle mon visage,
Fait passer en moi un frisson
Venu du mystère du temps.
Le bruissement d’une feuille
Me ramène à l’évidence :
Autour de moi la vie
Continue ostensiblement.
La lune veille.
Plongé dans le repos,
Rassuré, je me laisse aller
Dans le silence régénérateur.
Ma tête s’emplit
De merveilles,
Sur mon tapis d’herbe
Je vogue dans l’univers.
Nature… ma vie
Des gouttes de rosée
Aux reflets d’étain
Sur l’herbe fine
Perlent.
Sur la vallée,
L’aurore naissante
Rend mon cœur
Joyeux et serein.
Les esprits de la terre
Emplissent mon être
D’espérance,
De beauté, de plénitude.
Mystérieuse nature,
Je me retrouve en toi,
Majestueuse fée
De ma jeunesse heureuse.
Saisirai-je un jour tous les mystères
De cette nature,
Contrastant avec le béton
De nos villes ?
Près des grands bois,
Des lianes et des roseaux
Entrelacés, des ajoncs
Forment sur l’eau des dessins changeants.
L’eau du ruisseau oscille,
Argentée sous le soleil,
Avec des reflets…et
S’avance, tranquille.
Il emporte avec lui
Les fatigues de nos vies,
Nos échecs et nos soucis,
Eclairant notre avenir d’un jour nouveau.
Nature, tu transformes
Nos vies… devenues trop pesantes.
Tu est l’origine de nos rêves
Se réalisant sur notre chemin.
Ton paysage est resté… celui
Qui modulait mes rêves d’enfant.
Aujourd’hui il apaise mes soucis d’adulte,
Rend ma vie plus légère,
Me transportant sur des sentiers nouveaux.
MA VIE
Je m’élance dans la vie,
Tel un saltimbanque.
A tâtons, je trouve
Les repères de mon avenir.
Une impression de bien - être
Emplit mon cœur, mon âme
Chaque fois que je place une pierre
Pour tracer la route de mon destin.
Ainsi les jours s’écoulent
Dans une sage recherche
Et ma voie se dessine vers
Des sentiers lumineux.
La vraie vie commence :
Je m’accomplis désormais
Dans mon potentiel humain, spirituel,
Qui dirige mes pas.
Les sentiments de neutralité, de mort
S’éloignent alors de ma pensée
Et font place
A une lueur de succès, d’absolu réalisé, d’éternité.
Heureux celui qui sait
Franchir légèrement les portes
De son devenir
Dès l’aurore de sa vie !
Le monde s’ouvre devant lui,
Les résistances cèdent
Sous la poussée…de
Son esprit de mieux en mieux éclairé.
LA NATURE…SES TRESORS
Soleil du matin,
Incandescence légère,
Allume en nous
Le feu de la vie.
Une envolée d’oiseaux
Brasse l’air … et se perd
Là-bas dans le lointain :
Rêves de liberté nous envahissent.
Des odeurs excitent nos sens.
Comme l’encens d’une célébration,
Elles font jaillir en nous
Les émois d’un bonheur léger.
La forêt vit … dans sa fourmilière
D’habitants … qui joyeusement l’animent,
S’égaie au soleil filtrant,
Irradie de ses parfums le promeneur.
Les petits êtres qui la peuplent,
Ames d’un monde mystérieux,
Nous plongent aux lueurs des feux follets,
Dans les rêves de nos ancêtres.
Le muguet … dans les bois
Enflamme les cœurs.
Les violettes aux parfums voluptueux
Embrasent les amants.
Abeilles, insectes, oiseaux … pollinisent
Arbres, plantes … génèrent la vie.
La nature s’éveille, se colore.
L’homme croît en s’y associant.
Les feuilles vibrent dans les arbres
Tels des papillons, qui
Font mouvoir l’air
De leur battement léger.
L’éther emplit l’atmosphère
D’une couche d’air blanchâtre.
Elle brûle la peau
Des rares promeneurs … dénudés.
Nature, tu n’en finis pas
De nous bercer de tes beautés.
Elles surgissent sous nos pas
Lorsque nous entrons dans ton univers.
Tout est en toi … qui
Nous aimes … nous transformes,
Pour libérer en nous
Des énergies de vie superbes.
A ton contact … chacun se sent
Un dieu créé par la divine pureté
Et va pouvoir aller à la conquête
De ce monde que tu lui as offert.
Tu apportes la paix d’une mère,
Donne les joies d’une femme,
Offre la beauté d’une déesse,
Ouvre à la force, la connaissance de la vie.
SERGE LAPISSE
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