ÉBLOUISSEMENT LUMINEUX, poème inédit de Martine GILHARD. Dédié au Père Gustave BACONNIER, décédé il y a un mois.
Par Martine Gilhard, mardi 4 août 2015 à 17:40 :: Le coin poésie :: #2020 :: rss
ÉBLOUISSEMENT LUMINEUX, poème inédit de Martine GILHARD. Dédié au Père Gustave BACONNIER, décédé il y a un mois.
De la part de Martine GILHARD d'AUBENAS, Ardèche, FRANCE.
ÉBLOUISSEMENT LUMINEUX
Le temps s’écoule lentement
Au murmure du vent léger.
Je sens, ce soir, la peur gelée
Dans la lumière du brouillard.
C’est comme un feu figé dans l’ombre,
Prêt à surgir, à embraser
Tout être avide et sans respect,
Dans l’infini des heures mortes.
Je sens monter du fond de moi,
Le rire amer de la blessure,
Le chant du cœur comme une armure
D’argent, d’or et de pierreries.
Tout semble vivre en harmonie
Et même en ces moments de paix,
L’amour paraît une évidence
Et à la fois, un imparfait.
C’est dans le triste de l’absence
Que je retrouve ton cœur las,
Las d’avoir cru, bien malgré lui,
Aux boniments de l’habitude,
Aux boursouflures de l’ennui,
Aux vrais murmures de l’oubli,
Dans cette rectitude infâme
Où viennent consteller nos vies.
Nous apprenons au jour qui fane
Le sombre vide de l’ami.
Nous caressons dans nos doux songes
Le regret, l’élan nostalgique
De ces temps perdus de l’enfance,
De ce paradis qui s’enfuit.
Nous retrouvons juste l’aisance
Pour garder notre âme éveillée.
Dans l’hymne pur de l’espérance
Où jadis, nous en étions fiers,
S’éclaire en nous ingénument
La lueur d’un Dieu qui s’approche.
Dans un bonheur éperdument,
Notre abandon à Lui, se fait.
Et plus rien ne semble imparfait.
Tout se vit là, en plénitude.
Composé le 11.3.2015 à AUBENAS (07), Centre –Ville, par Martine GILHARD,
suite à la fin de lecture du livre La Gare Levantine de Philippe VEYRUNES. ©
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