L'INTERVIEW du BSCNEWS.FR


THIERRY DISCEPOLO, l'éditeur à contre-courant


"Toute découverte d'un best-seller non programmé a toujours été le seul fait de la librairie, démultiplié et massifié ensuite par la grande distribution, qui ne sait faire que ce pour quoi elle a été faite et rien d'autre."

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Dans un monde de l’Edition qui connaît un marasme sans précédent, ainsi qu’une trés grande crainte de l’ère numérique et une réorganisation des forces (et des faiblesses) en présence, Thierry Discepolo, éditeur chez Agone et fondateur de la revue du même nom a fait paraître « La trahison des éditeurs» (éditions Agone) où il remet profondément en cause l’écosystème de l’édition malmené par les professionnels du secteur.

Un long entretien avec une personnalité à contre-courant du monde de l'Edition - Propos recueillis par Nicolas Vidal - BSCNEWS.FR

Dans votre introduction, vous soutenez que, «comme les autres médias de masse, l'édition participe à la transformation du public en masse : par l'organisation d'une production de plus en plus centralisée et des moyens financiers de plus en plus grands ». Pouvez-vous nous éclairer sur ce point ?
Du point de vue du maintien de l'ordre social (comme de son changement), dans le domaine de la production d'information, l'organisation devrait être regardée comme au moins aussi importante que le contenu (des livres édités).
On doit d'abord faire le constat qu'aujourd'hui ce ne sont pas les informations qui manquent -- diffusées sous forme de livres, de presse, etc. Pour qui veut savoir, (presque) tout est disponible. Pour peu qu'on ait le temps et un peu d'éducation ; non pas tant une « bonne éducation » qu'une ...

En quoi le fait qu'Arnaud Lagardère présente lui-même Michel Houellebecq aux actionnaires annonce-t-il le déclin d'une certaine idée de l'édition ?
Plutôt que de « déclin », parlons d'ajustement prévisible d'une « certaine idée de l'édition ». L'auteur comme « produit » présenté au « public » par son « éditeur », un peu comme un cheval (ou un sportif) par son propriétaire, n'a pas été inventé par ces deux-là... Le battage médiatique comme méthode pour vendre des livres est aussi vieux que les médias de masse eux-mêmes (depuis le dernier tiers du XIXe siècle et l'apparition des quotidiens de masse) ; et durant l'entre-deux-guerres, Bernard Grasset – fondateur et propriétaire des éditions éponymes – est passé pour avoir été un maître dans ces pratiques. Mais au moins ce dernier était-il ...

Votre passage consacré aux Éditions Grasset est édifiant. Vous ne ménagez pas la maison du 66, rue des Saints-Pères. Qu'en est-il aujourd'hui de cette situation ?
Pour écrire «La Trahison des éditeurs», je me suis contenté de rassembler ce qu'on trouve dans les livres et la presse. Et pour ce qui est des éditions Grasset, que je sache, aucune information n'est parue qui précise ou au contraire infirme mes conclusions sur l'évolution visible en 2011 : une sorte de « rationalisation » de la production au sein du groupe Hachette, dont ...

Alyssia Rivaldi
Chargée de communication et de marketing du BSC NEWS MAGAZINE & du BSCNEWS.FR

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