L'INTERVIEW du BSC NEWS MAGAZINE


AZOUZ BEGAG


" ... Basané, je suis enfant d'une famille nombreuse, je suis issu de l'immigration maghrébine, je suis intellectuel... "

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Né dans un bidonville et devenu ministre" délégué à la Promotion de l'égalité des chances pendant deux ans sous le gouvernement de Dominique de Villepin, Chevalier de La Légion d'Honneur et de l'Ordre national du Mérite, Azouz Begag est un écrivain prolixe dont le Gone du Châaba en 1986 a rencontré un vif succès. Rencontre avec un homme adepte de la métaphore et d'une prose sincère et mêlée d'humour. Propos recueillis par Julie Cadilhac - BSC NEWS MAGAZINE

L'identité est un thème littéraire qui vous inspire tout particulièrement ?
(…) C'est un livre qui a trait à la question de l'identité. L'identité, c'est un jour se poser la question " qu'est-ce que je suis en train de faire ici ?", "est-ce que cela a du sens que je sois là ?", et "quel sens ?". Le deuxième thème qui m'intéresse beaucoup, c'est la terre d'origine et ,ce qui lui est associé directement, la nostalgie. La nostalgie qui vient des deux mots grecs "Nostos" , le nid, et "Algos" , la douleur. La nostalgie, c'est donc la douleur d'être éloigné de son nid, de son foyer.

Dans ce roman, le narrateur est confronté à de multiples remises en question identitaires en tant que père, qu'homme, qu'autochtone…
Le fait d'être père de famille fonde en partie ce que l'on appelle la carte d'identité. La carte d'identité se compose de choses multiples : je suis un homme, je suis né à Lyon, je suis basané, je suis enfant d'une famille nombreuse, je suis issu de l'immigration maghrébine, je suis intellectuel… et cela fonde une carte d'identité multi-dimensionnelle et finalement ce livre traite de ces questions d'identité multidimensionnelles que porte un homme ou une femme tout au long de son existence.

Ce roman parle du prix des rencontres...

(…) En fait, on ne sait pas ce que l'on veut, on cherche. Alors plutôt que de parler d'identité, je préfère toujours parler d'identification ; c'est un mot plus ouvert, plus conciliant avec les rencontres que l'on fait, les gens qu'on croise dans la rue… et finalement, c'est ça notre destin. Faire des rencontres et se laisser altérer par les rencontres, se laisser porter par les courants fondateurs de ces rencontres. A chaque fois qu'on fait des rencontres, on échange des morceaux de soi avec des morceaux de l'autre. C'est ainsi qu'on forme les morceaux du puzzle de soi-même ; je suis sûr qu'à la fin d'une existence, lorsqu'on dépose à terre tous ces morceaux issus de ces rencontres, alors on sait qui l’on a été sur terre. L'identité, c'est pas du tout quelque chose dont on hérite et qu'il faut à tout prix préserver, le refus de toute altération… c'est exactement le contraire ! L'identité qu'on acquiert, il nous est donné de l'enrichir, de la laisser altérer au contact de tous les autres êtres humains merveilleux que l'on rencontre dans une existence. Un exemple ? Aucun de nous n'oublie le nom de ses enseignants de l'école maternelle, n’est-ce pas ?

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Alyssia Rivaldi
Chargée de communication et de marketing du BSC NEWS MAGAZINE & du BSCNEWS.FR
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