Afrique, je pleure tes enfants calcinés

(L’histoire est en marche)


Sur le sable fin des contours de ma ville martyr Kigali

Sur les plages misérables de mon jadis beau Abidjan

Sur les rives de mon amour torpillé par les missiles Tripoli

Dans les puits de sang de l’apartheid de mon bien aimé Soweto

Je suis le malheur des malheurs des intérêts égoïstes

Seul, dans le désert du Sahara, je suis la fleur dorée

Que toutes les abeilles désirent pour son nectar délicieux

Et pour qui on se bat pour tuer les branches et les feuilles

Et je pleure mes morts tombés sous les canons de la licorne

Sous les silences traîtres des prélats de paix

Pourtant chevalier de la désolation et de la mort

Je suis devant le tombeau de mes enfants réduits au

Silence dans une prairie de chauves souris

Qui dorment le jour et sortent la nuit en quête

De mensonges et de sang frais des pauvres innocents

Afrique, je pleure tes enfants morts,

Afrique, je pleure tes petits - fils dont les corps jonchent les rues

Tels les ordures qui attendent d’aller à la poubelle

Afrique, je pleure car j’ai tellement mal.


NOUMSI BOUOPDA.