PETITES NOUVELLES. Article d'Étienne Parize.
Par Martine Gilhard, dimanche 21 novembre 2010 à 23:32 :: Les articles :: #685 :: rss
PETITES NOUVELLES. Article d'Étienne Parize.
De la part des POETAS DEL MUNDO.
PETITES NOUVELLES. Par Étienne Parize.
PARIS. Nous sommes tous conscients « qu’il existe une géopolitique de la culture », comme le souligne Joseph Macé-Scaron, dans l’éditorial du « Magazine littéraire » n° 499 de juillet-août 2010. La culture serait même « un des éléments essentiels de la puissance » des États-Unis, mais, désormais, la concurrence entre en jeu, et la compétition se durcit entre ce pays et la Chine, l’Inde, le Brésil, le monde arabe, le Japon, prend-il soin de préciser. L’Europe, comme à l’accoutumée, est à la traîne, il en fait le constat. Cependant, la situation n’est pas désespérée, assure-t-il. Il suffirait que les Européens soient plus sensibles à leur propre culture qu’à la culture anglo-saxonne pour inverser la vapeur et « se repositionner dans cette nouvelle donne internationale ». Tout cela est expliqué dans un ouvrage important de Frédéric Martel : « Mainstream. Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde. »
Le même numéro du magazine publie un important dossier de 37 pages sur « Le doute » en littérature. J’ai bien tenté de lire tout cela, d’en faire la synthèse. Or – vous le savez tout comme moi – les dossiers de cette nature ont un défaut caractéristique : ils sont trop prolixes, verbeux, pesants, émaillés de trop nombreuses références et citations, et, personnellement, j’éprouve les pires difficultés à me retrouver dans un tel méli-mélo. Si bien que je ne lis jamais le dossier jusqu’au bout.
Tous les artistes, donc, passent par de longues périodes de doute, les écrivains n’étant pas exempts de la dépendance au doute. Montaigne, Pascal, Valéry, Descartes, etc., ont goûté aux « joies » de l’incertitude. Flaubert fut « pétri de perplexité quant à sa production ». Et nous-mêmes ne pouvons guère échapper à cette sorte de petit rongeur qui grignote le cerveau dès que nous prenons la plume pour vous écrire un mot. Amélie Nothomb en dit ceci : « Un artiste qui ne doute pas est un individu aussi accablant qu’un séducteur qui se croit en pays conquis. Derrière toute œuvre, se cache une prétention énorme, celle d’exposer sa vision du monde. Si une telle arrogance n’est pas contrebalancée par les affres du doute, on obtient un monstre qui est à l’art ce que le fanatique est à la foi. »
__Une forme de vie__, p 84 09.2010 – É. Parize.
Étienne Parize, PPdM-France :
http://www.poetasdelmundo.com/verInfo_europa.asp?ID=2121
Publication : 19-11-2010.
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