INTELLIGENCE ET TOLERANCE POUR UNE CULTURE DE PAIX. Par Fredy Ramón Pacheco.


EL SALVADOR Francais-English-Español : « Pour atteindre la paix, il faut se débarrasser de certaines choses, pas seulement des armes. Peut-être des privilèges, des excédents, des injustices, des ambitions, de la soif d’être en vu »
__Vera Grabe__, Anthropologue et chercheuse à __l’Observatoire pour la Paix__.

Pour pouvoir arriver à une culture de paix, nous devons commencer par modifier les niveaux d’agressivité au moment de confronter nos différences sociales, politiques, religieuses, psychologiques et même idéologiques.
Le premier pas est de reconnaître les erreurs de perception quant à nos propres vérités et accepter la possibilité que ces vérités puissent être modifiables. Il s’agit essentiellement de comprendre que la nature humaine possède un composant d’évolution, de mouvement permanent qui fait partie d’un processus de croissance impossible d’arrêter ; et que dans ce mouvement, dans cette évolution, sont incluses nos vérités, et de ce fait, elles sont constamment susceptibles de changements.
Une fois que nous aurons reconnu la valeur de l’autre être humain, nous aurons obtenu l’entente. Après nous pourrons établir en accord avec ces vérités partagées, un nouveau lien social de cohabitation, en nous détachant de nos avantages à tous les niveaux, jusqu’à égaliser le plus possible notre qualité humaine.
La garantie des droits civils, l’accès à la nourriture, à la santé, à l’éducation, au logement et au travail digne ainsi qu’aux loisirs, le respect des différences, la fin de l’exploitation et l’utilisation responsable et autonome des ressources naturelles, pourraient être les premiers efforts humains que nous devrions affronter pour arriver à la compréhension.
Après avoir reconnu nos valeurs humaines et être arrivé à la compréhension, nous commencerons une lutte à égalité de conditions pour atteindre les buts de cohabitation en accord avec nos nécessités essentielles.
Ce sont des pas élémentaires, simples, essentiels pour entamer d’autres tâches postérieures de pacification. Des pas en avant pour la paix, sans violenter les structures ontologiques, cosmologiques ou cosmogoniques de l’individu, son origine et sa vision du monde qui l’entoure.
Tant que nous ne nous reconnaîtrons pas et que nous n'accepterons pas le besoin de compréhension, proposer un projet de culture de paix au-delà de ces prémisses humaines, est utopique, idéaliste, stérile.
Si nous voulons penser à la paix totale, ou au moins à la compréhension et l’entente possible entre nous pour avoir un monde plus habitable, une autre tâche à faire en même temps est de transmettre ces principes-ci aux enfants. Dès le processus même de conception, les couples devraient participer à la formation d’un nouvel être humain, conscient des besoins de cohabitation pacifique. Ce nouvel être humain, dès la naissance, doit sentir de la part de l’état, de ses protecteurs, et de ses conseillers: maîtres, religieux et moyens de communication entre autres facteurs d’influence, les efforts pour l’aider à devenir un être juste, respectueux des autres êtres humains, solidaire et fraternel. Le transformer en un être et agent multiplicateur de la paix. De cette façon, à l’aide de ces petits efforts pratiques, nous pourrions penser comme possible l’obtention de résultats à moyen terme, ce qui nous donnerait les règles pour avancer vers d’autres exposés et programmes qui répondront à de nouveaux défis. La construction d’une culture de paix doit être une action qui surgisse de l’intérieur de notre esprit. La paix ne pourra être conquise qu’en engageant notre volonté et notre amour en ce chemin.
Il faut que cette lutte soit le produit de la raison.


Traduction : Tanya Tynjälä
Correction : Hélène Quintanilla

Fredy Ramón Pacheco, Secretario Nacional - El Salvador de PPdM :
http://www.poetasdelmundo.com/verInfo_america.asp?ID=4327.