De notre Ambassadrice NICOLE BARRIERE de FRANCE (Pen club).

CONTAGION POETIQUE : LA MARCHE MONDIALE DES FEMMES A COMMENCE AVEC LES POETES


La Flûte.

Au nom du miroir, libérez moi ce soir.
Comme la nuit est passée et fait jour, appelez-moi
Dans ce large où je suis étrangère aux miens
à nouveau présentez moi aux miens.
La blessure violacée de mon épaule est hivernale
pour la saison printanière, priez pour moi.
Du chant de ma patience et de mon silence, que savez - vous ?
un instant accordez - moi à la flûte
La plume du feu de la chandelle écrivit sur l'aile du papillon
De l'assemblée des âmes obscures séparez - moi
l'injustice de l'isolement est mon lot
au nom du miroir, libérez - moi ce soir.

Ziagol Soltani (Afganistan)


Le 3 mars 2010 23:43, Nicole BARRIERE a écrit :

Toi, ma ville bien aimée qui est sans ciel
remplie de clair de lune, de gentillesse
ton silence plein de nuit, ta nuit sans fin
et dans tes genoux ne reste plus de force.
Avec ta tourmente, à chaque instant,
ne livres-tu à la fièvre et au sang
Debout oh mon amour, je te connais
tu es l'orgueil de ma poitrine
Donne-moi ta main crevassée
et lève-toi.....oui, tu peux.

Faegheh Javad Mohadjer (Afghanistan)


Le 3 mars 2010 07:45, Nicole BARRIERE a écrit :


Quel courage ont ces femmes !

A voir ces multiples violences faites aux femmes

Qu’on leur impose sous plusieurs formes

On devrait dès lors apprécier leur esprit

Et admettre que la femme fait preuve de bien de courage.


Du lever du jour

A la nuit obscure

Cette femme est debout

Pour un labeur sans dégoût

Des mains et des pieds

Elle se traîne

Elle peine

Sans geindre

Ni se plaindre

La femme fait preuve de bien de courage.


Qu’elle souffre

Jusque dans le gouffre

Qu’elle s’inquiète

Où l’espoir s’effrite

Qu’elle soit privée

Qu’elle soit frustrée

Qu’importe !

La femme fait preuve de bien de courage.


Et si d’aventure

Elle tombait de dépit ou

De maladie

Le coquin conjoint

A la pauvre contraint

De lui adjoindre

Sans convaincre

Une coépouse traitée avec toute passion

Pour elle, tout nouveau,

Tout beau

Pour l’autre le calvaire

Pour la vieille la galère

A présent, elle est sorcière

Pauvre femme qui pourtant

Fais preuve de bien de courage


Si son mal persiste et dure

La pauvre est abandonnée, soyez sûres

Si le mal attrape son royal époux

Alors personne ne doit être dans le coup

Motus

Bouche cousue

Pour son malheur si c’est contagieux

La pauvre est contaminée

Sans secours

Ni recours

Par grand malheur si c’est le SIDA

Dans des rapports non protégés

Il prend son corps

et le gâte à mort.


Koumanthio Zeinab Diallo

Pen Club du Benin

Source


Toi, déesse, fière de tes racines

et de ton nom, qui traverse les champs

d’autrefois, livré par le vent

au hasard des endroits les plus sombres.

Toi, fileuse de la nuit translucide,

où le rêve souverain dépérit,

emmène-nous à la source du jour

et de nos grands espoirs.

Maria João Reynaud 2-03-2010


LA MARCHE DES FEMMES
spécialement dédiée à ceux qui disent qu'ils ne savaient pas

Sexiste à fleur de mots

j'en appelle à ta conscience collective

tu parles des femmes comme de natures mortes

voilà les plaies que tu nous fais porter

Ecoute la rumeur des femmes qui protestent

Ecoute Koumanthio dénoncer l'excision

Ecoute Maria répondre à la supplique

Ecoute les

Femmes Courage

Femmes Sécession

Femmes Libération

Ecoute la rumeur plus souvent que les signes

Ecoute sur le Web monter cette clameur

Car elles en ont assez du voile et des insignes

du genre singulier qui les vouent à la nuit

Les voilà en marche

Les voilà en grève

et la protestation ne fait que commencer

Le souvenir de l'enfant s'amenuise

Et résiste contre les nuages brouillards

écrans gris du bonheur

qui se mirent dans la flaque

Mire esthétisée de la séparation

Ecoute la rumeur plus souvent que les signes

Ecoute sur le Web monter cette clameur

Femmes Courage

Femmes Sécession

Femmes Libération

Entends les encore te dire,

"là n'est pas le pire , le pire est qu'on ait fini par le croire, le pire serait qu'on en ressorte avec le mépris de vous même".

le monde s'est coloré de lumière noire

l'abîme s'est ouvert sous les pas ces mères, en plongée continue

l'attirail de ceux qui haïssent ces femmes

et dont les rêves les muent en emprisonnement

fuites dans l'imaginaire , détraqués des parkings

airs viciés de ceux qui dédaignent la lumière

du soleil féminin et ses débordements

au jardin ou ailleurs

l'habitude de nos jeux ne sont plus les mêmes,

l'addition est devenue inégale

Qui était là quand la honte nous étouffait la gorge,

devant les délires d'un reste de coin bleu du cerveau ?

Ecoute la rumeur plus souvent que les signes

Ecoute sur le Web monter cette clameur : Courage Sécession Libération