Je crois que si le mot Poète n’existait pas, on dirait Précurseur... Par Marc Galan

FRANCE : Cher Monsieur ARIAS MANZO, Je vous écris aujourd’hui, suite à notre rencontre au début de la semaine dernière, pour vous dire combien j’ai été heureux de vous rencontrer et d’apprendre de votre bouche combien POETAS DEL MUNDO prenait de l’importance. Bientôt 6000 auteurs et ce n’est sûrement pas fini venus du monde entier, et seulement en quelques années, cela signifie que votre association a encore un formidable potentiel de croissance. Poètes, mais aussi romanciers et écrivains, ont vocation à trouver dans votre association un lieu international d’échange et de culture, qui peut, et doit, rayonner sur tous les continents.

Je me permets de mettre à votre disposition, et à la disposition de ceux qui me liront, quelques réflexions sur la nécessaire expansion de POETAS DEL MUNDO. Je crois en particulier que l’association, de par son extension, devrait bientôt devenir un des grands éditeurs numériques de poésie et de prose, éventuellement dans le monde. Etant donné la situation de la poésie, appréciée, mais peu achetée, le fait que les tirages sont peu élevés, et que les amateurs d’une œuvre peuvent habiter à l’autre bout du monde, ne serait-il pas très profitable aux auteurs d’en proposer des versions téléchargeables sur le Net contre rémunération à partager entre eux et POETAS DEL MUNDO en tant que plateforme de diffusion. Les auteurs peuvent même lire leurs textes, si bien que les amateurs ont non seulement un texte, mais aussi une lecture. Celui qui compose à Ushuaia le matin pourra être lu et entendu au Cap Nord le soir. Et si son travail plaît, il pourra être traduit, dans un cadre d’échange ou commercial, si bien qu’en quelques jours, un poète ou un auteur ayant le label « POETAS DEL MUNDO » aura fait le tour du monde.

Peut-être est-ce de l’utopie. Mais je reprendrai alors le titre d’un poème de Delasnieve Daspet : Sao os Poetas, Loucos ? Sont-ils fous, les Poètes. Et je dirai que Non, loin de là, ils sont prophétiques, ils voient plus loin que les autres. Dans mon roman AUBE, la saga de l’Europe, un de mes héros, le prêtre et poète, a pour nom Premenos, l’esprit précurseur. Je crois que si le mot Poète n’existait pas, on dirait Précurseur, et on aurait raison.

Je prépare actuellement une démonstration internationale qui prouvera qu’entre le moment où un texte et celui où il circule, traduit dans un bon nombre de langues, dans le monde entier, très peu de temps s’écoule. Je serais très honoré que POETAS DEL MUNDO soit associée à cette démonstration qui est destinée aussi à montrer que les auteurs prennent en main la chaine du livre, monopolisée par des systèmes oligarchiques. Les auteurs poètes et romanciers deviennent leurs maîtres dans un système nouveau adapté au XXIème siècle.

L’édition sur tablette numérique, avec éventuellement des textes publiés en livres réels, à la demande, est l’avenir de la poésie. De plus, tous ces livres pourront être dédicacés par leurs auteurs et auront un statut de rareté. Enfin, un auteur même originaire d’un pays très défavorisé aura sa chance.
Voici donc quelques pistes pour un avenir du texte qui s’annonce prometteur… si nous le voulons bien.

Pour le reste, je vous transmets à nouveau les salutations d’Athanase...

En vous souhaitant un excellent retour au Chili.

Marc Galan
Marc Galan Romancier et critique d'art français.

Publication: 22-09-2009.