L'Isère ruisselle d'éclats de soleil
entre ses berges où filent les voitures.
Là, je suis loin des rues encombrées de piétons,
saturées de bruits de la capitale du Dauphiné.

Ô, fleuve au lit large comme des lacs annexés !

Je suis déroutée face aux maisons disparates.
Leurs petits toits en tuiles rouges foncés
hérissés de cheminées nombreuses et semblables
évoquent de doux nids d'amour, de tendresses !
On dirait des maisons de poupées
entourées de leurs jardinets !
De petites pizzerias ou restaurants
s'égrènent tout le long du quai.

Quelques canards flottent sur ses eaux !
Des bibelots changeants en couleurs vives ou sombres.

D'un côté du pont en ferronnerie,
l'eau placide et profonde a l'air endormie !
De l'autre, elle fait des petites chutes blanches
et continue son cours en formant de petits sillages harmonieux.
Les quatre bulles du téléphérique de la Bastille
glissent en des chassés-croisés quotidiens.
De ses eaux monte la fraîcheur.

Mais, où nos rêves s'enfuient-ils bercés
par le chuintement des rivières ?

Le 08.01.2007.
Brigitte NEULAS.